Durant tout son interrogatoire face au juge et au procureur, Marième Sow n’a cessé de se disculper et de dire avoir été mêlée à la cause du fait que sa belle-sœur Coumba Niang lui avait confié de l’argent. Mais, l’accusée a précisé n’avoir jamais participé à une quelconque réunion tenue à Rosso. Aussi, elle a déclaré ne connaître aucun de ses co-accusés.
Après l’accusé Saliou Ndiaye, Marième Sow s’est présentée à la barre. La native de Sédhiou, mariée, mère de 5 enfants et domiciliée à Guédiawaye, plus précisément à la cité Diounkhop. Contestant les crimes d’actes de terrorisme par menace ou complot pour déstabiliser l’Etat et troubler l’ordre public, entre autres, portés à son encontre, elle a fait le récit de cette affaire où, de son avis, elle a été mêlée parce que sa belle-sœur Coumba Niang lui avait confié de l’argent. Elle a argué que c’était la première fois que Coumba lui confiait de l’argent, mais elle ne saurait dire le genre de devises qui lui ont été confiées, vu qu’elle ne les a pas vérifiées, ni comptées.
Marième Sow de préciser que Coumba avait enveloppé l’argent dans quelque chose dont elle ne se souvenait plus. Mais, elle lui avait dit que l’argent appartenait à son mari Matar Diokhané. Concernant ce dernier, l’accusée a souligné qu’ils ne se connaissaient pas et que Matar ne lui a jamais confié de l’argent. Nonobstant cela, les agents ont dit avoir retrouvé, lors de leur perquisition, 50.000 F ainsi qu’une autre somme de 270.000 F.
Se justifiant, Marième Sow a soutenu que ladite somme appartenait à son amie du nom de Ndèye Khady Niang. Quant au montant de 50.000 F, elle a indiqué qu’il lui a été remis par son mari pour la dépense quotidienne. A propos de cet argent, Marième Sow a dit que Coumba ne lui a rien offert lorsqu’elle l’a récupéré. Par ailleurs, elle a affirmé qu’elle ne connaissait aucun de ses co-accusés.
Mieux, elle a dit n’avoir jamais partagé avec eux le même daara. En ce qui concerne la femme de Matar Diokhané Coumba Niang, Marième Sow a soutenu que c’est sa belle-mère qui l’a éduquée, mais que cette dernière n’est pas un parent à son mari. Rappelant que les parents de Coumba Niang sont à Guédiawaye, elle dit l’y avoir trouvée lorsqu’elle a rejoint le domicile conjugal. Sur interrogation du ministère public, Marième Sow a répondu qu’elle entendait dire que Matar Diokhané enseignait le Coran en Mauritanie. Par contre, elle a martelé que Coumba ne lui a jamais fait part de son souhait d’aller au Nigeria.
Entendu à l’enquête de police, Ibra Sow, grand-frère de Marième, disait que quelques temps après avoir donné en mariage Coumba Niang à Matar Diokhané, la famille a pensé que Diokhané n’était pas un mari idéal pour elle. Et c’est sur ces entrefaites qu’Ibra expliquait avoir saisi d’une plainte le commissariat de Guédiawaye parce qu’il soupçonnait Matar Diokhané d’appartenir à un groupe extrémiste. Après avoir écouté le procureur lui rappeler ces déclarations, Marième Sow a dit ne pas être au courant du fait que Coumba voulait se rendre au Niger rejoindre son mari.
Fatou D. DIONE