S’il y a quelqu’un qui aura marqué l’assistance à l’occasion du Conseil présidentiel sur l’investissement, c’est bien le président de la Cnes, Mansour Kama. En plus de porter la voix de ses camarades pour ce qui est de décrier l’adhésion du Maroc à la Cedeao, Mansour Kama a défendu le secteur privé devant le président de la République. «Notre dialogue s’est beaucoup appauvri sans que nous ne sachions pourquoi. Monsieur le Président, le secteur privé estime que vous ne dialoguez pas suffisamment avec lui. Le dialogue avec le secteur privé est aussi intéressant et utile que le dialogue politique», déclare le patron de la Cnes qui fait remarquer qu’en vue d’une meilleure implication des entreprises sénégalaises dans les marchés publics et les grands projets de l’Etat, le secteur privé souhaiterait entretenir le dialogue avec le président de la République. «Nous sommes parfaitement conscients de l’importance du rôle qui est le nôtre et du devoir qui nous incombe. Nous ne rechignons pas à prendre notre part de responsabilité et d’audace dans la réalisation du Plan Sénégal émergent (Pse). Et nous l’assumons ! La croissance de l’économie sénégalaise s’améliore et nous nous en félicitons. Mais nous invitons à un changement fondamental de paradigme dans le processus de création et de répartition de la richesse nationale. De notre point vue, l’inclusion sociale devrait partir d’une meilleure implication du secteur privé national [dans le] processus de construction de cette croissance», ajoute Mansour Kama qui précise que le secteur privé national n’a jamais été partisan d’un marché totalement fermé aux étrangers. Mais il ne désire non plus être la victime consentante d’une éviction de son propre marché intérieur.
MM
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