Depuis quelques mois on note une prolifération des déclarations communes signées par des juristes et autres intellectuels sénégalais. Cette fois, c’est un groupe de 64 entités composées de partis politiques de l’opposition, de syndicats, d’organisation de la société civile et de personnalités Indépendantes qui ont signé une déclaration commune pour alerter sur la situation du pays. Les signataires dont Y’en a marre, Pastef ou encore le Cusems… ont décidé de mettre en place «une plateforme de lutte pour la défense et la consolidation des acquis démocratiques.»
Des partis politiques, des centrales syndicales, des organisations de la société civile et même des personnalités Indépendantes ont procédé, mardi, à la mise en place d'une plateforme de lutte pour la défense et la consolidation des acquis démocratiques. Ces entités dont des organisations politiques de l’opposition comme Aj/Pads, Pastef-Les Patriotes, Gueum Sa Bopp, le Grand Parti… ont sorti une déclaration commune dans laquelle, elles marquent leur inquiétude quant à la situation politique actuelle du Sénégal. «Le Sénégal traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire politique. Cet état de fait se manifeste par les libertés individuelles et collectives confisquées, la gabegie érigée en mode de gestion, la parole publique malmenée, des arrestations tous azimuts et le bradage pour une clientèle politique de nos ressources foncières et autres ressources naturelles (minérales, énergétiques, halieutiques, forestières, en eau...)», ont d’emblée noté les 64 signataires dans leur déclaration.
A 11 mois de l’élection présidentielle du 25 février 2024, ces organisations dénoncent un processus biaisé et craignent du désordre constitutionnel. «Les fondamentaux de la démocratie sont menacés par un processus électoral biaisé avec de réelles menaces qui pèsent sur la Constitution. En outre, la volonté de trahir sa parole donnée en briguant une troisième candidature moralement inacceptable et constitutionnellement illégale est de plus en plus affichée et assumée par le Président Macky Sall et ses souteneurs. Il s’y ajoute une violence inouïe exercée sur des manifestants désarmés par un pouvoir en mal de repères», notent Act, Aj/Jotna, Islam et Société, Uden, Ufc…
Pour toutes ces raisons et afin d’éviter au Sénégal le chaos, les soixante-quatre (64) organisations politiques, syndicales, citoyennes, de la société civile et des personnalités indépendantes se sont jointes ce mercredi 22 mars 2023 à Dakar pour mettre en place une plateforme de lutte pour la défense et la consolidation des acquis démocratiques. D’ailleurs, cette plateforme dite de lutte pour la défense et la consolidation des acquis démocratiques sera officiellement lancée très prochainement.
Sidy Djimby NDAO












