Le président du Conseil national du laïcat a demandé la poursuite du processus électoral. "Nous devons respecter nos institutions et ne pas permettre aux autres de ne pas respecter nos institutions. Nous demandons l'union sacrée autour du Sénégal", fait savoir Docteur Tine. Pour lui, il est hors de question de stopper et reprendre le processus électoral. En effet, l’Eglise catholique estime qu’il est important de poursuivre ce processus électoral. "Nous avons participé à la Coupe d’Afrique. Tout le monde a décrié la façon dont le Sénégal a été éliminé, et pourtant, la compétition s’est poursuivie. Il peut arriver des erreurs dans un processus, mais ces erreurs ne doivent pas remettre en cause ce qui a été déjà fait. C’est pourquoi nous demandons que le processus soit poursuivi", a déclaré Philipe Abraham Biram Tine. Pour ce qui est de la tenue des élections, il révèle que le meilleur délai "c'est de le faire avant le 2 avril 2024. Si on s'entend sur le principe, nous pouvons le faire". Il a également souligné l’importance de promouvoir la paix, de respecter la Constitution et de garantir le respect de la justice sociale et de l’éthique sociale.
La libération de Sonko et Cie réclamée par l'Eglise
Prenant la balle au rebond le Révérend André Ouattara s'est incliné "devant la mémoire de tous les Sénégalais qui ont perdu la vie dans les manifestations que nous avons connues". Félicitant le chef de l'État dans sa volonté de pacifier l'espace politique en libérant beaucoup de détenus politiques, le Révérend demande à Macky Sall de poursuivre dans cette voie. "Nous vous demandons de continuer à libérer des détenus parce qu'il en reste et pas des moindres. Je sais que vous me comprenez", souligne André Ouattara.
Le Grand Serigne Pape Ibrahima Diagne tance les politiques
"C'est encore vous. C'est vous les politiques, Vous avez échoué. Vous nous appelez encore pour vous sortir de cette situation", peste le Grand Serigne de Dakar Papa Ibrahima Diagne. Et d'ajouter : "vous auriez dû venir nous voir en catimini et on vous donne une date. Le pays ne vous appartient pas. Quand il y a des querelles, il faut que l'on situe les responsabilités. Est-ce qu'il faut vraiment que l'on se dispute à cause de la date d'une élection. Pourtant, les élections législatives ont été reportées et personne n'a bronché". Concernant les candidats et autres acteurs qui ont refusé de venir dialoguer, il leur fait savoir qu'ils auraient dû venir.
Ahmed Khalifa Niass quant à lui demande une reprise du processus électoral tout en déplorant la situation actuelle du pays. Le marabout avertit même les politiques. "Comme vous êtes bloqués, nous allons vous montrer le chemin. Il faut une reprise du processus électoral. Si jamais vous n'arrivez pas à un consensus, c'est nous les marabouts qui allons vous départager. Cette fois-ci, ce ne sera pas ici mais à Touba ou Tivaouane ou Kaolack", dit-il.
Les Ibadous demandent la poursuite du processus électoral
Docteur Abdoulaye Lam de l'Association des Ibadous Rahmane va prêcher pour la poursuite du processus électoral. "Pour nous, l'élection doit se tenir dans les plus brefs délais. Que le processus électoral continue afin que les candidats désignés puissent briguer la magistrature suprême", déclare Abdoulaye Lam.
Porte-parole du patronat, Idy Thiam de l'Unacois a déclaré au chef de l'Etat que la situation du pays a d'énormes répercussions dans leurs différents secteurs d'activités. "Les opérateurs économiques sont bloqués. Les investisseurs avertissent même leurs collègues sur le Sénégal. Déjà la situation est compliquée pour le patronat ; alors que la paix revienne au Sénégal. Nous demandons que les élections se tiennent le plus rapidement. Plus ça dure, plus nos difficultés augmentent" conclut Idy Thiam.
Samba THIAM