Le Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (Said) de la Dgid perçoit son Directeur général qui se targue, à travers sa sortie, d'avoir collecté 56 milliards en dépit de la grève, comme une personne préoccupée par les questions de recettes et de sauvegarde de son fauteuil. Ce qui fait dire au Said que le Directeur a opté pour une stratégie du pourrissement et le syndicat a promis d’apporter les réponses syndicales appropriées.
Le communiqué du Directeur général de la Dgid pour minimiser l’impact du mouvement d’humeur du Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (Said) a fait réagir ledit syndicat. En effet, en guise de riposte, le Said a adressé une lettre ouverte très salée au Directeur général de la Dgid pour déplorer sa posture. D’emblée, le syndicat a battu en brèche les accusations du patron de la Dgid qui fait état d’un mouvement déclenché subitement pour paralyser l’administration et ralentir la mobilisation des ressources.
2000 milliards recouvrés en 2022 mais des conditions de travail déplorables
Poursuivant, le Syndicat a listé les nombreux manquements au sein de cette Direction, en dépit des collectes impressionnantes réalisées. «Est-il nécessaire de vous rappeler que la Dgid de 2023, après avoir recouvré 2000 milliards au titre de l’exercice 2022, se trouve dans l’incapacité de doter ses agents en matériels ou mobiliers, en bureaux, en véhicules ou carburant, climatiseurs, etc. Parfois, c’est du simple papier ou des enveloppes qui bloquent le travail. Beaucoup de nos collègues se retrouvent dans des pièces exiguës où occupants et visiteurs se trouvent constamment incommodés par un remugle. Certains n’ont tout simplement pas de bureaux», déplore le Said qui dénonce les recrutements tous azimuts et précise que les bureaux de la fiscalité (les Csf) de Kolda, Diourbel, Louga et Fatick font honte à toute la Dgid.
Pendant ce temps, s’indigne le syndicat, le DG préfère rassurer l’autorité que les recettes ne sont pas compromises par la grève.
Ne pas reconnaitre l’effet de la grève…
«Ravaler la Dgid à une simple mission de recettes, c’est avoir une vision très réductrice de notre administration. Le message étant alors de leur dire : ‘’vous pouvez faire la grève autant que vous pouvez, je ne compte pas sur vous, les recettes sont déjà sécurisées’’. Avant de poursuivre : «la Dgid qui octroie une subvention d’un milliard à la mutuelle des agents est incapable d’avoir un siège moderne digne de ce nom et pouvant accueillir convenablement agents et contribuables dans un cadre moderne», relèvent les syndicalistes.
Arrestation de Bassirou Diomaye
S’agissant de l’affaire Bassirou Diomaye Faye, le Said explique que la première personne qui devait se sentir outrée par son arrestation dans les locaux de la Dgid devrait être raisonnablement le Directeur général. «Au moment où on a vu le Dg de la douane monter au créneau et prendre la défense d’un de ses agents, vous avez préféré, vous et votre équipe, vous ranger derrière un silence assourdissant et accuser pitoyablement le syndicat qui a pris en main ce problème depuis le début», dénoncent les syndicalistes.
Moussa CISS












