Léo Poète et ses pairs, pères fondateurs de la nation sunugaalienne, doivent se retourner dans leurs tombes. Car l’image d’une tête qui est indivise comme celle d’une frêle barque qui nous transporte dans notre diversité, se craquelle sous les errements incontrôlés d’individus qui, malheureusement, gravitent souvent dans les sphères de pouvoir. Ce qui donne à leur discours une portée sans limite. Pourtant, même si le sujet s’annonce sensible, des lanceurs d’alerte avisés ont très tôt sonné l’hallali afin qu’un terme soit mis à toutes ces dérives ethnicistes et régionalistes, qui n’ont jamais eu prise sur l’homo senegalensis. Malheureusement, la gangrène semble désormais s’installer. Le particularisme devient un cri de ralliement dans une nation cimentée par le cousinage à plaisanterie. il nous faut donc revenir à nos fondamentaux culturels, en remettant au devant de la scène les valeurs personnelles de probité morale, de respect de la parole donnée, d’honnêteté, avant de cultiver au sein de notre société les valeurs de démocratie, de liberté et de patriotisme qui scellent notre commun vouloir de vivre ensemble. Qui fait chavirer la barque périra assurément avec les autres.
Waa Ji
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