Chez nous, au Sunugaal, c’est épaule contre épaule, depuis que Léo-poète l’a institutionnalisé dans l’hymne du pays. Pour exorciser les démons de la division qui ont ravagé nombre de pays africains. Ici, le mot ethnie n’était jusqu’à une date récente évoqué que pour alimenter le cousinage à plaisanterie, ciment de notre unité nationale. Or, ce qui se passe désormais sous nos yeux et écorche nos oreilles devient insupportable, tant ses conséquences conduisent vers des situations tout à fait inimaginables entre Sunugaaliens. Et le ‘’ça n’arrive qu’aux autres’’ devient brusquement obsolète et inopérant. Et la question qui taraude les esprits est : « qu’est-ce qui nous arrive ?» Chacun peut avoir sa propre réponse. Mais, ce qui est constant, disons-le, est que le Sunugaalien est en train de perdre son âme, ce qui le différenciait des « autres » et qui fait que le pays n’a connu ni coup d’Etat militaire, ni conflits ethniques. Il y a donc lieu d’avoir des craintes pour l’avenir quand, aujourd’hui, l’on entend certains discours ethnicistes, constate un brouhaha au sein de la Grande muette, mais également une confiscation des libertés. Des dérives sur lesquelles le Mondial de foot met une sourdine. Et demain ?
Waa Ji
Waa Ji