La fête du foot sunugaalien qu’est la finale de la coupe s’est terminée samedi soir dans les jardins du Palais de l’avenue Senghor. Inédit. Aussi bien pour Niangal que pour tous ses prédécesseurs. Pourtant, la tradition républicaine, c’est que le chef de l’Etat aille présider la finale de la Coupe du Sunugaal. Ce qui ne se fait plus depuis que des huées ont accueilli au stade le premier des Sunugaaliens, c’était le siècle dernier. Alors quelle mouche a piqué Prési pour qu’il initie cette grande innovation ? Les plus futés y verront une opération politique sortie de derrière les fagots. Opération de charme en direction de représentants adulés d’une région récalcitrante et qu’on dit favorable au premier opposant. Et comme Niangal s’apprête à y faire une tournée économico-politique, il lui faut baliser le terrain et élargir le spectre de ses sympathisants. Sauf qu’il y a une double leçon à en tirer. D’abord, pour ce qui reste de son mandat, Prési devra pérenniser cette action de recevoir le vainqueur de la coupe et de le récompenser. Ensuite, le Casa Sports, club apolitique, devra faire gaffe de ne pas tomber dans le piège d’une coloration qui lui porterait préjudice pour longtemps et auprès de ses supporters.
Waa Ji