
Interpellé vendredi dernier par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), Bassirou Diomaye Faye est toujours entre les mains de Dame justice. Il est déféré devant le procureur, mais a fait l’objet d’un retour de Parquet. Le chef du Parquet a ouvert une information judiciaire, selon un de ses avocats. Le journal «Les Echos» revient sur ses déclarations devant les agents enquêteurs.
«La clochardisation continue», c’est ce texte posté par Bassirou Diomaye Faye sur sa page Facebook et qui a fait le tour des réseaux sociaux qui lui a valu aujourd’hui ses déboires avec la justice. Depuis vendredi dernier à 22h30, il est entre les mains de la justice, attendant d’être fixé sur son sort. Une chose est sûre, le Procureur a choisi d’ouvrir une information judiciaire. Déféré hier, il a fait l’objet d’un retour de Parquet. Le journal «Les Echos» revient sur ses déclarations faites devant les agents enquêteurs. Lorsque la police l’a interrogé sur ce texte intitulé «La clochardisation continue», Bassirou Diomaye Faye ne s’est pas débiné ; il a avoué en être l’auteur. Mais, il ne reconnait tout de même pas le délit de diffamation sur un corps constitué à lui imputé ; tout comme il a nié les infractions de diffusion de fausses nouvelles, d’outrage à magistrats.
Il dénonce les circonstances de son arrestation et déclare être un «otage» du régime de Macky Sall
Selon le secrétaire général de Pastef-Les patriotes, chacun est libre d’interpréter comme il l’entend, mais il a voulu dénoncer la violation des droits de son leader Ousmane Sonko. Sur le fameux passage où il écrit que des magistrats ont une mission qui est «d’égorger, de dépecer et de servir de la viande fraîche d’opposant politique au Président Macky Sall, le numéro 2 de la formation politique dirigée par Ousmane Sonko a rétorqué n’avoir visé personne. Il dit avoir remarqué que c’est par le biais de décisions de justice que les candidats de l’opposition sont souvent écartés des joutes électorales. Il ajoute qu’il fustige non pas tous les magistrats, mais une infime partie. Interpellé à nouveau sur le caractère diffamatoire de ses propos, le lieutenant d’Ousmane Sonko a dégagé en touche. Pour lui, il apporte juste un regard critique sur le fonctionnement de la justice par rapport à une situation, notamment l’enrôlement du dossier de son leader pour le 17 avril alors que les délais de recours courent toujours. Il a, par ailleurs, dénoncé les circonstances de son arrestation qu’il qualifie «d’arbitraire». Il a aussi déclaré devant les agents de police qu’il est un «otage» du régime de Macky Sall.
Alassane DRAME