Catalogué valeur sûre de la démocratie en Afrique de l’Ouest, Sunugaal demeure un ilot civil dans une mer kaki. En plus d’être des pouvoirs militaires issus de coups d’Etat, les régimes malien, guinéen, burkinabè et nigérien constituent un glacis solidaire qui lutte contre le djihadisme et qui s’affiche anti-français et pro russe, sous l’œil vigilant du pouvoir yankee. Or, depuis le dernier sommet Russe-Afrique, une fracture béante s’est révélée entre Ouest-Africains, exacerbée par la menace d’intervention contre le nouveau pouvoir nigérien. Alors, que le régime de Niangal fasse le forcing, exactement en ce moment, contre son opposant irréductible et sa formation politique, peut être une stratégie bien murie. Car la Macronie ferme les yeux, comptant beaucoup sur les Jambaars pour assurer ses approvisionnements en uranium en provenance d’Arlit. Sans oublier le pétrole et le gaz que les Occidentaux espèrent globalement du Sunugaal. Malheureusement, le risque est gros de voir certains jouer sur l’instabilité entretenue au Sunugaal pour jeter de l’huile sur le feu et mettre les uns contre les autres. Les récents actes posés sous forme d’attaques « terroristes » n’augurent en tout cas rien de bon.
Waa Ji