A fin juillet 2023, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression satisfaisante de la mobilisation des ressources associée à une exécution timide des dépenses. En effet, les ressources hors dons en capital estimées à 2052,0 milliards se sont confortées de 12,2%, à fin juillet 2023. Quant aux dépenses publiques hors celles financées sur ressources extérieures, elles ont enregistré une baisse de 3,9%, en glissement annuel, pour se situer à 2535,3 milliards.
Il ressort du point mensuel de conjoncture de juillet de la Dpee qu’au terme des sept premiers mois de 2023 les ressources budgétaires mobilisées s’élèvent à 2052 milliards et sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 2035,6 milliards et de dons budgétaires estimés à 16,4 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable à la progression des recettes budgétaires qui se sont accrues de 212,2 milliards (+11,6%), sous l’impulsion du recouvrement des recettes fiscales (+9,8%) et des recettes non fiscales (+58,5%). Pour ce qui est des recettes fiscales, évaluées à 1927,8 milliards, elles ont enregistré une hausse de 172,5 milliards, à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des impôts indirects et des droits d’enregistrement qui ont augmenté, respectivement, de 118,5 milliards, 90,5 milliards et 5,5 milliards pour se situer à 762,4 milliards, 1078,4 milliards et 41,7 milliards à fin juillet 2023. Concernant les impôts directs, la performance s’explique essentiellement par l’accroissement de 87,6 milliards (+37,8%) de l’impôt sur les sociétés, avec un paiement cumulé de 319,3 milliards à fin juillet 2023 contre 231,7 milliards, un an auparavant. Concernant les taxes sur les biens et services intérieurs, elles ont enregistré une hausse de 45,3 milliards (+10,1%), à fin juillet 2023, soutenue, notamment, par la Tva intérieure hors pétrole (+18,3%). S’agissant des droits de douane, ils se sont confortés de 8,1% pour se situer à 584,6 milliards. Cependant, cette tendance haussière a été atténuée par la baisse des taxes sur le pétrole, particulièrement, le Fsipp et les droits de porte sur le pétrole qui se sont contractés respectivement de 58,4% et 35,1% à fin juillet 2023. Quant aux recettes non fiscales, leur progression est attribuable aux recouvrements satisfaisants des dividendes et des commissions de transferts pour des montants respectifs de 24,8 milliards et 26,9 milliards.
Baisse des dépenses publiques
Concernant les dépenses budgétaires hors ressources extérieures, elles ont été exécutées à hauteur de 2535,3 milliards à fin juillet 2023 contre un montant de 2638,6 milliards un an auparavant, soit une contraction de 103,3 milliards (-3,9%). Ce repli est expliqué par l’évolution contrastée entre, d’une part, la baisse des dépenses de « transferts et subventions » et des investissements financés sur ressources intérieures et, d’autre part, par la hausse des charges de fonctionnement, des intérêts sur la dette et de la masse salariale. En effet, les investissements sur ressources internes ainsi que les « transferts et subventions » se sont repliés, respectivement, de 40,3% et 2,8% pour se situer à 462,7 milliards et 755,2 milliards. Toutefois, cette dynamique a été contrebalancée par les hausses des dépenses en « fournitures et entretien » (243,7 milliards), les intérêts sur la dette (329,3 milliards) et les « traitements et salaires » (744,4 milliards) qui se sont confortés respectivement de 9,0%, 31,6% et 21,3% à fin juillet 2023.
M. CISS