Les ressources mobilisées au premier semestre sont chiffrées à 2225,9 milliards à fin juin 2025, en progression de 8,5% en glissement annuel. Les dépenses aussi sont en hausse de 1,2% pour s’établir à 2809,7 milliards. Ainsi, le solde budgétaire, dons compris, est ressorti en déficit de 583,8 milliards à fin juin 2025 contre un déficit de 726,3 milliards un an auparavant.
Selon la Note de conjoncture du second trimestre 2025 de la Dpee, la gestion budgétaire a été marquée par une amélioration des recettes publiques, conjuguée à une bonne maitrise des dépenses. En effet, les ressources globales sont estimées à 2225,9 milliards à fin juin 2025 contre 1985,9 milliards un an plus tôt. Elles sont constituées de recettes budgétaires s'élevant à 2207,0 milliards et de dons évalués à 18,9 milliards. En glissement annuel, les ressources se sont accrues de 174,9 milliards, à la faveur des recettes fiscales. En effet, ces dernières, évaluées à 2090,4 milliards, ont bénéficié de la performance des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieures, des recettes douanières et du Fsipp en hausses respectives de 115,9 milliards, 12,7 milliards, 34,4 milliards et 31,8 milliards pour se situer, respectivement, à 914,2 milliards, 488,6 milliards, 585,1 milliards et 58,3 milliards à fin juin 2025. Concernant les impôts directs, la dynamique s'explique par l'accroissement soutenu de l’impôt sur le revenu (Ir) et de l’impôt sur les sociétés (Is). En particulier, les recouvrements de l'Is ont été favorisés par une augmentation de 8,6% du montant mobilisé à la deuxième échéance, avec un paiement cumulé de 392,3 milliards à fin juin 2025 contre 361,1 milliards un an auparavant. Par ailleurs, le dynamisme des taxes sur biens et services intérieurs s'explique, notamment, par les performances sur la Tva intérieure pétrole, en hausse de 4,8 milliards pour atteindre 13,5 milliards, ainsi que sur la taxe sur les activités financières, qui a progressé de 4,9 milliards pour s'établir à 60,4 milliards à fin juin 2025.
Les recettes de Sangomar estimées à 35,4 milliards
S'agissant de la bonne tenue des recettes douanières, elle s'explique par la progression de 9,6% de la Tva à l'import et, dans une moindre mesure, par la hausse de 0,6% des droits de porte. Par ailleurs, en termes de taux de droits de douane, les produits des tranches de 0%, 5%, 10% et 20% ont été les plus concernés par la hausse des liquidations, avec des augmentations respectives de 14,8%, 20,7%, 10,3% et 13,7%, sur un an. Cependant, les liquidations de la tranche de 35% ont légèrement diminué de 1,0%, à fin juin 2025. Quant aux recettes non fiscales, elles sont évaluées à 116,5 milliards, en progression de 55,5%, à fin juin 2025. Cette hausse résulte principalement de l'accroissement des recouvrements sur les dividendes de 10,9 milliards, ainsi que de la progression la redevance radioélectrique de 5,2 milliards. Par ailleurs, cette évolution est également soutenue par les recettes provenant de la commercialisation de la production de Sangomar, qui ont atteint 35,4 milliards.
Les dépenses publiques en hausse de 32,5 milliards en rythme annuel
Les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 2809,7 milliards à fin juin 2025 contre un montant de 2777,3 milliards un an auparavant, soit une hausse de 32,5 milliards (+1,2%). Cette orientation traduit la progression des dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures, des intérêts sur la dette publique et dans une moindre mesure des charges de fonctionnement. En effet, les dépenses courantes globales sont passées de 2078,0 milliards à 2230,9 milliards entre fin juin 2024 et fin juin 2025, se renforçant de 7,4%. Les charges d'intérêt sur la dette (501,1 milliards), et les dépenses au titre des transferts et subventions (863,2 milliards) se sont, dans l'ordre, confortées de 22,1% et 6,7% sur la période. Par ailleurs, la masse salariale (706,1 milliards) a enregistré une légère hausse de 1,0% à fin juin 2025. S'agissant des investissements globaux, ils sont passés de 699,2 milliards à 578,4 milliards, entre les premiers semestres de 2024 et 2025, diminuant ainsi de 17,6%. Ce repli des dépenses en capital est perceptible à partir de sa composante financée sur ressources internes exécutée à hauteur de 185,0 milliards contre 379,3 milliards à fin juin 2024, traduisant une baisse de 51,2%.
M. CISS













