Les autorités administratives déconcentrées sont aujourd’hui au centre de la polémique suscitée par le rejet et l’invalidation de nombre de listes de l’opposition, en direction des Locales de janvier 2022. Et le tollé va crescendo, puisque les opposants veulent user de leur droit de faire appel, mais aussi de celui de vérifier la conformité des autres listes déclarées recevables. Et dans tout ce mélimélo, préfets et sous-préfets sont indexés et accusés de partialité. Or, l’exemple qu’il faut tout le temps servir à l’administration territoriale, c’est celui de Njool Diouf. Très jeune gouverneur de la région du Sine Saloum d’alors (aujourd’hui Kaolack, Fatick et Kaffrine), il avait frappé les esprits lors de la crise de 1962 entre Léo-Poète et le Maodo. Après que le premier a déchu et arrêté le second, il a demandé aux gouverneurs de signer un acte d’allégeance au nouveau pouvoir. Ce que Njool fut le seul à refuser avec retentissement. Il fut relevé pour plus tard être promu aux plus hautes fonctions. Il passa successivement Dircab du ministre des Affaires étrangères, puis Dircab de Léo-Poète himself, ministre, PM et enfin Prési. Ce, pour sa fidélité aux institutions de la République. Pour dire que les autorités déconcentrées n’ont pas à se mettre au service d’aucun parti ni d’aucun homme.
Waa Ji
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