« Indépendance chacha to zuwi yé ». Premières paroles d’une chanson à succès de l’African Jazz pout fêter l’indépendance du Congo en 1960, reprise sur tout le continent, à l’époque. Si nous remettons cela au goût du jour, c’est pour l’appliquer à nos chers juges, particulièrement ceux du parquet, toujours étiquetés assujettis à l’exécutif, par le transit du procureur via le cordon ombilical qui lie ce dernier à la chancellerie. L’harmonie jusque-là relevée entre le Proc et les juges, pour envoyer en prison et en instruction pour n’importe quelle broutille tous ceux qui émettent un son de cloche dissonant avec celui de Kër gu mag, se craquelle à vue d’œil. Que les juges tournent à droite quand le Proc signale à gauche dans plusieurs affaires chaudes sur leurs tables intrigue plus d’un. On pourrait croire que la cause réside dans un ras-le-bol dû à la surcharge de dossiers qui auraient pu être traités en flag, surtout en cette période de canicule très prégnante. Trop simpliste, répondront d’aucuns, qui pencheraient plutôt pour un vent de « révolte » dans le but de se libérer du joug tutélaire et d’affirmer une indépendance constitutionnelle. Tant mieux pour le justiciable.
Waa Ji