D’aucuns avaient fini de vouer aux gémonies et de jeter aux orties la XIIIe législature, mais les espoirs de changement placés en la XIVe, dont l’installation avait lieu hier, ont bien fini en eau de boudin. Un grand désastre, pour tout dire, une honte. Car, de mémoire de Sunugaalien et depuis la crise de 1962, autant d’hommes de tenue n’avaient fait irruption dans l’hémicycle. Les blocages à l’origine de l’imbroglio, à bien y regarder, auraient pu être évités. Comment des ministres de la République peuvent-ils s’asseoir dans les travées de l’Assemblée, qui a bien une partie réservée aux membres du gouvernement ? Une incongruité, résultante d’un laxisme au plus haut sommet. D’où le forcing de mauvais aloi qui a produit cette image dégradante d’une Assemblée en état de siège. En tout cas, cette XIVe législature ne fleure pas du tout bon et le risque et grand à l’avenir de voir une escouade de gendarmes revenir y mettre de l’ordre. Pourtant, le lieu a abrité des débats de haute facture, entre des tribuns de la trempe de Lamine Guèye, Christian Valentin, Daouda Sow, Abdourahim Agne, Fara Ndiaye, Serigne Diop, entre autres. Et la grande question est de savoir comment tout cela est arrivé.
Waa Ji
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