Depuis plusieurs mois, l’opposition dans sa majoritémultiplie les rencontres et actions pour ficeler une large coalition en vue de faire face au camp du Président Macky Sall lors des locales de janvier 2022. Un projet soutenu par beaucoup de Sénégalais qui pensent que l’opposition gagnerait à unir ses forces. De l’espoir qui semble s’envoler,avec l'annonce d’une nouvelle coalition entre quatre formations politiques seulement : le Pur, Taxawu Senegaal, Pastef et le Pds. Une décision qui irrite au plus haut point certains responsables de l’opposition.
Alors que tout semblait rouler dans la bonne direction, voilà que l’opposition sénégalaise, qui n’a cessé de chanter l’unisson de ses forces pour les prochaines locales, s’engage encore dans des eaux troubles.Pas plus tard que la semaine dernière,le leader de Pastef annonçait encore l’officialisation, sous peu, de la très grande coalition qui était entrain de se former. Mais, dans son traditionnel discours qu’il tient chaque lendemain de la Tamkharit, Serigne Moustapha Sy a annoncé ce jeudi la mise en place d’une coalition de quatre formations politiques seulement : Pur, Taxawu Senegaal, Pastef et le Pds.Ce qui sonne chez des acteurs de l’opposition comme une trahison.
Thierno Bocoum : «nous n’avons pas mené tous les combats de principes dans ce pays pour nous laisser berner par ces trois-là»
C’est le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum, qui a donné le ton en ouvrant le feu sur Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim Wade. Rappelant tous les combats menés par l’opposition toute entière pour en arriver là, il promet de dénoncer l’entente entre Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim Wade au détriment des autres. «Nous avons dit non à Macky Sall dans sa volonté de partage de responsabilités au sein du pouvoir», souligne-t-il avant de préciser encore qu’Idrissa Seck a obtenu la même réponse lui aussi dans sa volonté fraternelle de l’associer à son entrisme.Thierno Bocoum d’assurer sa ferme décision de faire face à ces derniers. «Nous n’avons pas mené tous les combats de principes dans ce pays pour nous laisser berner par ces trois-là», tonne-t-il tout en promettant qu’il n'en restera pas là. «Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Karim Wade,votre alliance calculée et politicienne contre l’opposition et pour vous-mêmes sera dénoncée», fulmine le président de Agir.
Pape Diop : «c’est une manière de diviser l’opposition et ce n’est certainement pas la meilleure posture à avoir actuellement contre notre adversaire commun»
Le président du parti Bokk Gis-Gis d’emboucher la même trompette pour dénoncer lui aussi ce qu’il considère comme une attaque contre l’opposition sénégalaise et la société civile, qui s’étaient entendues pour bâtir une large coalition pour les locales prévues le 23 janvier 2022. Il émet quand même des réserves sur la véracité de l’information, car n’ayant pas encore eu connaissance officiellement de cette coalition. «Je n’ai pas encore reçu une information officielle pour confirmer la formation de cette coalition, mais si cela est avéré, nous estimons que c’est une manière de diviser l’opposition et ce n’est certainement pas la meilleure posture à avoir actuellement contre le Président», nous a-t-il confié au téléphone.
Pour lui, l’opposition dans sa globalité et la société civile travaillent ensemble depuis tout ce temps pour bâtir une large coalition afin de faire face au régime de Macky. Maintenant, si ces quatre partis se considèrent assez forts pour construire une entente entre eux avant de l’élargir aux autres formations politiques de l’opposition, ce sera sans le Bokk Gis-Gis. «Nous considérons que tout ce qui se fait sans nous, c’est contre nous ; alors nous n'allons pas jouer les seconds rôles dans cette affaire», renseigne Pape Diop, avant de prévenir : «nous sommes une formation politique comme tous les autres ; alors, nous allons nous battre pour réaliser nos objectifs. En politique, rien n’est donné, tout s'arrache et nous en sommes conscients. Même si nous déplorons de telles agissements, nous restons sereins», soutient le président de Bokk Gis-Gis.
Cheikh Tidiane Dièye : «nous devons fédérer pour renforcer, plutôt que diviser pour affaiblir»
Le président de la plateformeAvenir Sénégal Bi Nu Begg, même s’il est moins virulent que ses prédécesseurs, regrette fortement cette scission qui se dessine. «Les discussions et concertations menées ces derniers mois au sein de l’opposition sont en train de mener à la constitution d’une grande coalition. Cette coalition devrait réunir tous les partis politiques et mouvements citoyens soucieux de créer les conditions d’un véritable changement dans le pays, à travers une éclatante victoire aux élections locales de janvier 2022, qui présagerait d’une seconde victoire aux élections législatives la même année», fait-il savoir.
A en croire Cheikh Tidiane Dièye, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg ne ménagera aucun effort pour que cette grande coalition de l’opposition voie le jour et qu’elle transcende les clivages politico-idéologiques ou les intérêts personnels ou partisans.
«La plateforme Avenir est consciente que les discussions devant mener à la création de la grande coalition peuvent ne pas être faciles, eu égard aux ambitions pouvant être manifestées par les uns et les autres. Elles peuvent laisser apparaitre des prétentions, quelquefois démesurées et politiquement inappropriées chez certains, pouvant être sources de malentendus et de frustrations chez d’autres», soutient-il, en précisant que quelles que soient la pertinence des objectifs politiques ou la légitimité des ambitions personnelles, elles ne devraient jamais servir de raison pour tuer dans l’œuf un projet susceptible d’être un moyen de libération pour le Sénégal. «Les enjeux de l’heure imposent à tous de faire preuve d’humilité, de mesure et de responsabilité afin de dépasser les contradictions mineures pour ne se concentrer que sur l’essentiel : le Sénégal», déclare le président de la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg.
Ndèye Khady DIOUF
Alors que tout semblait rouler dans la bonne direction, voilà que l’opposition sénégalaise, qui n’a cessé de chanter l’unisson de ses forces pour les prochaines locales, s’engage encore dans des eaux troubles.Pas plus tard que la semaine dernière,le leader de Pastef annonçait encore l’officialisation, sous peu, de la très grande coalition qui était entrain de se former. Mais, dans son traditionnel discours qu’il tient chaque lendemain de la Tamkharit, Serigne Moustapha Sy a annoncé ce jeudi la mise en place d’une coalition de quatre formations politiques seulement : Pur, Taxawu Senegaal, Pastef et le Pds.Ce qui sonne chez des acteurs de l’opposition comme une trahison.
Thierno Bocoum : «nous n’avons pas mené tous les combats de principes dans ce pays pour nous laisser berner par ces trois-là»
C’est le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum, qui a donné le ton en ouvrant le feu sur Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim Wade. Rappelant tous les combats menés par l’opposition toute entière pour en arriver là, il promet de dénoncer l’entente entre Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim Wade au détriment des autres. «Nous avons dit non à Macky Sall dans sa volonté de partage de responsabilités au sein du pouvoir», souligne-t-il avant de préciser encore qu’Idrissa Seck a obtenu la même réponse lui aussi dans sa volonté fraternelle de l’associer à son entrisme.Thierno Bocoum d’assurer sa ferme décision de faire face à ces derniers. «Nous n’avons pas mené tous les combats de principes dans ce pays pour nous laisser berner par ces trois-là», tonne-t-il tout en promettant qu’il n'en restera pas là. «Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Karim Wade,votre alliance calculée et politicienne contre l’opposition et pour vous-mêmes sera dénoncée», fulmine le président de Agir.
Pape Diop : «c’est une manière de diviser l’opposition et ce n’est certainement pas la meilleure posture à avoir actuellement contre notre adversaire commun»
Le président du parti Bokk Gis-Gis d’emboucher la même trompette pour dénoncer lui aussi ce qu’il considère comme une attaque contre l’opposition sénégalaise et la société civile, qui s’étaient entendues pour bâtir une large coalition pour les locales prévues le 23 janvier 2022. Il émet quand même des réserves sur la véracité de l’information, car n’ayant pas encore eu connaissance officiellement de cette coalition. «Je n’ai pas encore reçu une information officielle pour confirmer la formation de cette coalition, mais si cela est avéré, nous estimons que c’est une manière de diviser l’opposition et ce n’est certainement pas la meilleure posture à avoir actuellement contre le Président», nous a-t-il confié au téléphone.
Pour lui, l’opposition dans sa globalité et la société civile travaillent ensemble depuis tout ce temps pour bâtir une large coalition afin de faire face au régime de Macky. Maintenant, si ces quatre partis se considèrent assez forts pour construire une entente entre eux avant de l’élargir aux autres formations politiques de l’opposition, ce sera sans le Bokk Gis-Gis. «Nous considérons que tout ce qui se fait sans nous, c’est contre nous ; alors nous n'allons pas jouer les seconds rôles dans cette affaire», renseigne Pape Diop, avant de prévenir : «nous sommes une formation politique comme tous les autres ; alors, nous allons nous battre pour réaliser nos objectifs. En politique, rien n’est donné, tout s'arrache et nous en sommes conscients. Même si nous déplorons de telles agissements, nous restons sereins», soutient le président de Bokk Gis-Gis.
Cheikh Tidiane Dièye : «nous devons fédérer pour renforcer, plutôt que diviser pour affaiblir»
Le président de la plateformeAvenir Sénégal Bi Nu Begg, même s’il est moins virulent que ses prédécesseurs, regrette fortement cette scission qui se dessine. «Les discussions et concertations menées ces derniers mois au sein de l’opposition sont en train de mener à la constitution d’une grande coalition. Cette coalition devrait réunir tous les partis politiques et mouvements citoyens soucieux de créer les conditions d’un véritable changement dans le pays, à travers une éclatante victoire aux élections locales de janvier 2022, qui présagerait d’une seconde victoire aux élections législatives la même année», fait-il savoir.
A en croire Cheikh Tidiane Dièye, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg ne ménagera aucun effort pour que cette grande coalition de l’opposition voie le jour et qu’elle transcende les clivages politico-idéologiques ou les intérêts personnels ou partisans.
«La plateforme Avenir est consciente que les discussions devant mener à la création de la grande coalition peuvent ne pas être faciles, eu égard aux ambitions pouvant être manifestées par les uns et les autres. Elles peuvent laisser apparaitre des prétentions, quelquefois démesurées et politiquement inappropriées chez certains, pouvant être sources de malentendus et de frustrations chez d’autres», soutient-il, en précisant que quelles que soient la pertinence des objectifs politiques ou la légitimité des ambitions personnelles, elles ne devraient jamais servir de raison pour tuer dans l’œuf un projet susceptible d’être un moyen de libération pour le Sénégal. «Les enjeux de l’heure imposent à tous de faire preuve d’humilité, de mesure et de responsabilité afin de dépasser les contradictions mineures pour ne se concentrer que sur l’essentiel : le Sénégal», déclare le président de la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg.
Ndèye Khady DIOUF
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