Au deuxième trimestre 2025, l'emploi salarié du secteur moderne s'est replié de 1,6% en variation trimestrielle, sous l'effet, de la baisse des postes pourvus dans les secteurs secondaire (-1,4%) et tertiaire (-1,9%). Dans le secondaire, le recul est lié aux pertes d’emploi dans la construction, notamment dans le génie civil. Sur un an, les emplois salariés ont cependant augmenté de 5,7%, expliqué, essentiellement, par la hausse des effectifs dans les secteurs secondaire (+7,3%) et tertiaire (+3,7%).
Pertes d’emplois dans la construction et le génie civil
A fin juin 2025, l'emploi salarié du secteur secondaire a diminué de 1,4%, comparativement à fin mars 2025. Ce recul est essentiellement imputable aux pertes d'emplois enregistrées dans la construction (-14,5%), notamment dans le génie civil (-21,1%) et la branche construction de bâtiments et travaux de construction (-3,9%). Dans les industries, les embauches ont légèrement augmenté de 0,4%, à la faveur des gains nets d'emplois observés dans les activités extractives (+1,4%), le raffinage du pétrole et cokéfaction (+0,6%), la fabrication de produits chimiques (+3,0%), la cimenterie (+5,8%), la fabrication d'autres produits manufacturés (+3,3%) et la production et distribution d'eau, assainissements et traitements de déchets (+0,5%). Toutefois, des pertes nettes d'emplois ont été observées dans la «fabrication de produits agro-alimentaires» (-4,6%) et la « production et distribution d'électricité et de gaz » (-0,6%).
Hausse de 7,3% des effectifs dans le secondaire en rythme annuel
Sur une base annuelle, les postes pourvus dans le secteur secondaire se sont accrus de 7,3% à fin juin 2025, grâce à la bonne tenue de l'emploi dans les industries (+14,4%). En revanche les effectifs dans la construction ont diminué de 30,5%. En détail, les embauches ont augmenté dans les activité extractives (+2,1%), la fabrication de produits agro-alimentaires (+6,4%), la fabrication de produit chimique (+3,2%), la fabrication de ciment et autres matériaux de construction (+6.0%), la fabrication d'autres produits manufacturés (+27,7%), notamment dans la production de l'égrenage du coton (+52,9%), la fabrication de produits pharmaceutiques (+69,9%) et la fabrication de savons, détergents et produits d'entretien (+26,5%), et enfin, la production et distribution eau assainissements et traitements de déchets (+18,5%). Sur la période, des pertes nettes d'emplois ont été observées dans le «raffinage du pétrole et cokéfaction (-1,2%) et la production et distribution d'électricité et de gaz» (-1,1%).
Baisse de 1,9% de l'emploi salarié dans le secteur tertiaire en rythme trimestriel
En variation trimestrielle, les effectifs salariés du secteur tertiaire se sont repliés de 1,9% au deuxième trimestre 2025, sous l'effet de la baisse de l'emploi dans les services (-1,8%) et le commerce (-2,2%). Dans les services, la baisse des effectifs est imputable au transport (-2,8%), à l'hébergement et la restauration (-9,0%), aux activités financières et assurances » (-0.2%), aux activités immobilières (-7,0%), aux services de soutien et de bureau (-1,3%) et à l'enseignement (-0,1%). En revanche, des gains d'emplois sont notés dans l'information et la communication (+0,5%), les activités spécialisées, scientifiques et techniques » (+0,8%), et les activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives (+4,6%). Concernant le commerce, ses effectifs se sont repliés de 2,2%, en liaison avec le retrait de l'emploi dans le commerce et réparation d'automobiles et de motocycles (-3,4%), le commerce de gros (-1,7%) et le commerce de détail (-2,2%).
Hausse des effectifs du tertiaire dz 3,7% en rythme annuel
Sur une base annuelle, les effectifs salariés du secteur tertiaire se sont accrus de 3,7% à fin juin 2025, grâce à la bonne dynamique de l'emploi dans les services (+1,9%) et le commerce (+10,6%). En détail, dans les services, les postes pourvus ont augmenté dans l'hébergement et la restauration (+3,8%), l'information et la communication (+1,4%), les activités financières et d'assurances (+2,1%), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+3,1%), les services de soutien de bureau (+6,7%), l'administration publique (+2,6%), l'enseignement (+0,2%) et les activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives (+4,6%). Pour leur part, les embauches dans le transport ont diminué de 5,7%. Concernant le commerce ses effectifs ont augmenté de 10,6%, en liaison avec les gains nets d'emploi dans les ventes de détail (+16,9%), de gros (+0,7%), et le commerce et réparation d'automobiles et motocycles (+4,3%).
M. CISS
OPINION DES CHEFS D’ENTREPRISE
Un léger mieux du climat des affaires noté
Au deuxième trimestre 2025, le climat des affaires s'est légèrement amélioré, en rythme trimestriel. L'indicateur synthétique a gagné 0,7 point et se situe en dessous de sa moyenne de long terme. Cette situation reflète l'optimisme des entrepreneurs des « Bâtiments des travaux publics et des commerçants. Sur un an, le climat des affaires s'est dégradé de 6,5 points.
Dans l'industrie, les principales difficultés énumérées par les chefs d'entreprise sont la concurrence jugée déloyale (33%), le recouvrement difficile des créances (32%), les difficultés d'approvisionnement (31%), l'insuffisance de la demande (23%) et la fiscalité (9%). Néanmoins, l'indicateur de ce sous-secteur s'est renforcé de 0,9 point, en rythme trimestriel traduisant l'opinion majoritairement favorable des industriels sur l'évolution de la production, les commandes et les perspectives des stocks de produits finis. Dans le sous-secteur bâtiment et travaux publics», les obstacles notés par la plupart des répondants sont le recouvrement difficile des créances (100%), la fiscalité (53%), la concurrence jugée déloyale (47%), la demande (40%), l'accès difficile au crédit (27%), la corruption et fraude (13%) et la vétusté des équipements (13%). Toutefois, le climat des affaires de ce sous-secteur s'est amélioré de 9,1 points, à la faveur de l'optimisme des entrepreneurs par rapport aux commandes publiques et privées (reçues comme attendues) et à l'activité générale. Dans les services, les contraintes liées à l'activité les plus citées par les prestataires sont le recouvrement difficile des créances (49%), la concurrence jugée déloyale (41%), l'insuffisance de la demande (33%), la fiscalité (31%) et la corruption et fraude (13%). En variation trimestrielle, le climat des affaires du sous-secteur s'est légèrement affaibli de 0,3 point, du fait du pessimisme des prestataires sur les perspectives du chiffre d'affaires. Concernant le commerce, les difficultés énumérées par les enquêtés sont la concurrence jugée déloyale (69%), le recouvrement difficile des créances (68%), la demande (49%), la fiscalité (31%), l'accès au crédit (18%) et les difficultés d'approvisionnement en marchandises (10%). Par ailleurs, le climat des affaires s'est amélioré de 1,8 point, du fait de la bonne orientation des opinions des commerçants quant aux perspectives de commandes et de stocks de produits finis et, ainsi que le chiffre d'affaires réalisé.
M.C












