Durant le mois d’octobre 2021, le déficit de la balance des biens, estimé à 209,6 milliards, s’est amélioré de 3,0 milliards par rapport au mois de septembre 2021. Cette situation s’explique par une légère hausse des exportations (+0,4 milliard) conjuguée à une baisse des importations de biens (-3,0 milliards), comparé au mois précédent.
Les exportations de biens, évaluées à 186,8 milliards au mois d’octobre 2021, sont ressorties en légère hausse de 0,2% (+0,4 milliard) sur une base mensuelle. Cette situation est essentiellement soutenue par le renforcement des exportations d’acide phosphorique (+20,2 milliards) et de produits alimentaires (+1,4 milliard). La progression des exportations de produits alimentaires est le reflet de la hausse des ventes extérieures de produits arachidiers de 2,5 milliards. Toutefois, la hausse des exportations de biens a été amoindrie par la baisse des ventes d’or non monétaire (-10,3 milliards), de zircon (-9,1 milliards) et de ciment (-1,9 milliard). En glissement annuel, les exportations de biens ont augmenté de 35,3% (+48,8 milliards), reflétant la progression des exportations de produits alimentaires (+15,8 milliards), d’acide phosphorique (+12,9 milliards), de produits pétroliers (+5,7 milliards), de zircon (+2,8 milliards), de ciment (+2,4 milliards) et, dans une moindre mesure, d’or brut (+0,7 milliard). En revanche, une baisse de 5,9 milliards des ventes à l’extérieur de titane a été observée sur la période.
S’agissant des exportations du Sénégal vers l’Uemoa, elles sont estimées à 36,6 milliards au mois d’octobre 2021 contre 37,0 milliards le mois précédent, soit une diminution de 0,4 milliard. Elles ont représenté 19,6% de la valeur totale des exportations de marchandises du Sénégal durant le mois d’octobre 2021. La part des produits acheminés vers le Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans l’Union, est passée de 65,5% à 60,1% entre septembre et octobre, soit une perte de parts de 5,4 points de pourcentage. Le ciment reste le principal produit exporté vers le Mali, avec une part évaluée à 25,3% en octobre 2021 contre 34,2% le mois précédent.
Baisse des importations
Concernant les importations de biens, elles sont passées de 453,5 milliards en octobre 2021 à 450,5 milliards au mois d’octobre 2021, soit un repli de 0,7% (-3,0 milliards). Cette baisse reflète un recul des importations de produits pétroliers (-14,1 milliards) et de produits pharmaceutiques (-4,0 milliards). Toutefois, cette baisse a été atténuée par le renforcement des achats de«machines, appareils et moteurs» (+14,7 milliards), de produits alimentaires (+13,0 milliards) et de «véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles» (+2,1 milliards). Le repli des importations de produits pétroliers est, pour sa part, lié à la contraction des achats à l’étranger des produits pétroliers raffinés (-12,3 milliards) et, dans une moindre mesure, d’huiles brutes de pétrole (-1,8 milliard). En glissement annuel, les importations de biens ont crû de 55,7% (+161,1 milliards), sous l’effet de la progression des importations de produits pétroliers (+55,2 milliards), de produits alimentaires (+27,9 milliards), de «machines, appareils et moteurs» (+26,2 milliards) et de «véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles» (+6,8 milliards). S’agissant des importations de produits alimentaires, la hausse constatée est liée à l’accroissement des achats à l’étranger d’«huiles et graisses animales et végétales» (+9,5 milliards) de «froment et méteil» (+8,1 milliards) et de riz (+6,4 milliards).
Concernant les importations de biens en provenance des pays de l’Uemoa, elles sont évaluées à 7,8 milliards au mois d’octobre 2021 contre 8,2 milliards le mois précédent, soit une légère baisse de 307,1 millions. Elles ont, ainsi, représenté 1,7% de la valeur totale des importations de biens du mois d’aout 2021. La Côte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone, avec une part évaluée à 89,2% en août 2021 contre 71,0% le mois précédent. Les achats en provenance de ce pays ont, principalement, porté sur les «huiles et graisses animales et végétales», les matières plastiques artificielles et les fruits et légumes comestibles qui en ont représenté, respectivement, 25,2%, 15,3% et 16,0%.
M. CISS