
Déplacement à bord d'un Jet privé : TAS flétrit Sonko
Au rythme où Ousmane Sonko est critiqué, il ne va pas de nouveau s'essayer dans un voyage à bord d'un Jet privé. Sans blague, Thierno Alassane Sall flétrit Sonko. "Ousmane Sonko, Premier ministre d’un pays à l’économie en difficulté, fait des escapades dans le domaine réservé du chef de l’État, la politique étrangère. Et il enchaîne les provocations et scandales. D’abord, ce jet privé, qui aurait été mis à disposition par un industriel sénégalais. Qu’est-ce que ce dernier a en contrepartie ? Imagine-t-on les cris d’orfraie de la galaxie pastéfienne si Macky Sall avait osé un tel mélange des genres ? Ensuite, la connivence avec des putschistes et le pied de nez à des présidents élus. Sonko ne rend pas visite à son avocat burkinabè (Me Kam) incarcéré à Ouagadougou, n’évoque pas les opposants enlevés en Guinée, mais trouve malin d’aller saluer Laurent Gbagbo. S’il cherchait à détruire l’image du Sénégal comme il achève son économie, il ne s’y serait pas pris autrement. Le comble est qu’il «assume pleinement». Il ne résout rien, il pérore. On croyait avoir affaire à des incompétents. Mais c’est pire encore, ils sont dans les jets ; ils sont hors-sol, inconscients et fiers de l’être", a écrit Thierno Alassane Sall.
Juge Dème, itou
Le juge Hamidou Dème n'a pas manqué de faire part de son ressenti. Dans un texte publié lui aussi, le juge Dème cogne fort.
"Les dérives de nos gouvernants ne suscitent plus qu’une très faible indignation. Comment comprendre, en effet, qu’en dépit des promesses de rupture visant à réduire drastiquement le train de vie de l’État, le Premier ministre voyage en jet privé vers des pays desservis par des vols commerciaux ? Le contribuable a le droit de savoir comment les deniers publics sont dépensés par nos autorités. Le peuple sénégalais mérite mieux que des pratiques qui rappellent celles que nous avions tous dénoncées et sanctionnées dans un passé récent. Dans un souci de transparence et de cohérence, nous attendons des éclaircissements sur deux points essentiels : les raisons ayant motivé le recours à un jet privé ; le coût exact de ce déplacement pour le contribuable. Le respect des principes que nous avons défendus hier doit rester un impératif catégorique pour un véritable changement", a écrit à son tour Ibrahima Hamidou Dème.