Y a-t-il un timonier à la barre ? La question mérite d’être posée, tant notre frêle esquif est à la dérive. Sunugaal tangue dangereusement, ébranlé dans ces fondements par ces remous dus aux péripéties d’une commission d’enquête parlementaire sur des soupçons de corruption et autres indélicatesses concernant des juges constitutionnels. Gravissime. Surtout à 25 jours d’une élection présidentielle sous le contrôle de ces derniers. Du jamais vu. Alors, quand les institutions se chamaillent la clé de voûte doit les séparer et fissa. Mais, Prési reste aphone et même atone. Le Proc reste de marbre, alors que, pour moins, il s’était autosaisi sans hésiter. Et même quand un des juges visés dépose plainte contre X, le Parquet reste inerte. Incompréhensible. Pendant ce temps, la chambre d’enregistrement déroule son fast-track, comme pour exécuter une commande bien définie. Le brouhaha est impressionnant sur cette affaire qui de coloration pénale au départ s’est muée en une opération politicienne destinée à gripper le processus électoral. Que n’ouvre-t-on pas une information judiciaire, ne serait-ce que sur la base de la plainte d’un des juges incriminés, afin d’éteindre l’action de cette commission d’enquête qui entrechoque des institutions ?
Waa Ji