CONDAMNÉ A DEUX ANS FERME POUR VOL AVEC VIOLENCES: K. Seck récidive avant même de purger entièrement sa peine à la Mac de Thiès

 
Si la prison est le lieu d’expiation d’une faute, K. Seck n’a rien appris de son séjour carcéral. Alors qu’il était encore dans les liens de la détention à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès, même s’il est bénéficiaire du programme de resocialisation, qui lui permet de travailler le jour à l’extérieur et de revenir à la prison le soir, le détenu a profité de ces moments de liberté pour s’adonner à son jeu favori : le vol à l’arraché. Interpellés, lui et son acolyte, conducteur de moto Jakarta par des éléments de la police des Parcelles-Assainies, ils ont été déférés hier devant le procureur.
 
 
 
Si certains détenus récidivent après un séjour carcéral, K. Seck, par contre, n’a pas attendu d’être élargi pour retourner à ses vieilles habitudes. Un comportement pour le moins cocasse ! En effet, le jeune pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès purge une peine de deux ans, suite à sa condamnation pour des faits de vol avec violences commis la nuit. Cependant, après avoir purgé plus de la moitié de la peine (14 mois), K. Seck a bénéficié du programme de resocialisation de ladite prison. Ce qui lui permet de quitter, chaque matin, la prison pour travailler dans une agence en centre-ville en qualité de technicien de surface, avant de regagner sa cellule le soir. Malheureusement, il a profité de ces moments de liberté pour récidiver. En effet, le mardi 3 septembre dernier, après avoir fini son travail, au lieu de retourner en prison, le jeune homme, en compagnie d’un conducteur de moto Jakarta, en l’occurrence M. L. Sané, s’est retrouvé au quartier Fayu. Un trajet diamétralement opposé à celui de la Mac de Thiès. 
Sur le chemin, attirés par l’appât du gain facile, ils ont croisé la jeune fille de 16 ans, F. Dia, qu’ils ont voulu dépouiller de son téléphone. Pour ce faire, le duo n’a pas manqué d’inspiration. Le conducteur s’est arrêté près de la jeune fille avant de simuler une dispute avec son passager sur le coût du transport. C’est au moment où la jeune fille semblait prêter attention à cette mise en scène que K. Seck a tenté de lui arracher son téléphone. Mais c’était sans compter avec la jeune F. Dia, qui s’est agrippée à son bien. Devant cette résistance, la jeune fille a été trainée sur plusieurs mètres par le conducteur de la moto, qui avait démarré en trombe. En dépit de son supplice, la victime a réussi, par ses cris, à ameuter les maçons qui travaillaient non loin. Ces derniers sont parvenus à mettre hors d’état de nuire les bourreaux de la jeune fille, avant de les conduire au poste de police des Parcelles-Assainies de la cité du Rail. 
La plaignante s’en est retrouvée avec des blessures sévères attestées par un certificat médical d’une incapacité temporaire de travail (Itt) de 7 jours. Après deux jours de garde-à-vue à la police des Parcelles Assainies, les mis en cause ont été déférés hier devant le procureur, pour vol avec violences et usage d’un moyen roulant. Du coup, la moto a été placée sous scellés. Le détenu K. Seck, qui était à 10 mois de son élargissement, risque de prolonger encore son séjour carcéral. Pire, il peut mettre une croix au programme de resocialisation. Auparavant, les deux hommes, entendus sur procès-verbal, ont nié devant les éléments du commissaire Sow de la police des Parcelles-Assainies toute entente en vue de commettre ce forfait. Le conducteur de la moto Jakarta, M. L. Sané, révèle qu’il a été pris pour une course par le passager qui disait se rendre au domicile du chef de quartier de Fayu. Or, il résulte de l’enquête que le conducteur de la moto n’avait pas pris la bonne direction.
 
Moussa CISS