Ancien parlementaire, Cheikhou Oumar Sy compte briguer la mairie de Golf Sud pour la deuxième fois. Très déterminé, il pense avoir toutes les clefs pour terrasser ses prochains adversaires. Car pour lui, non seulement personne parmi eux ne peut offrir aux populations de Golf Sud une vision de développement local, mais, en plus, il s’est fait un nom tout seul, grâce à ses combats nobles contrairement à eux.Revenant sur le montant fixé aux candidats pour la caution, Cheikhou Oumar Sysoutient que c’est à la fois bien mais aussi antidémocratique.
Les Echos : Vous êtes candidat à la mairie de Golf Sud, qu’est-ce qui vous a motivé à vouloir vous présenter
Cheikhou Oumar Sy : Effectivement j’ai déclaré ma candidature pour la commune de Golf Sud où je réside depuis plus de dix ans. J’étais candidat en 2014. Je suis sorti 5ème sur les 15 candidats qui avaient participé aux élections locales. Plusieurs raisons m’ont motivé à me représenter.Premièrement, ma ferme intention d’apporter mon expérience, aussi bien parlementaire que celle de la société civile dans la gestion de notre commune. En effet, nous devons repenser le développement de nos collectivités territoriales qui sont les piliers qui structurent notre économie. La mairie doit être le premier acteur au niveau local et doit être capable de mettre en œuvre des politiques publiques qui ont pour but d’améliorer considérablement la vie des citoyens au sein de leur commune. Mon ambition est de faire en sorte que les habitants de Golf Sud puissent accéder à la quasi-totalité de leurs besoins aussi bien du point de vue administratif, éducatif, sanitaire, sportif, que social et économique. Deuxièmement, travailler en synergie avec toutes les ressources humaines de la commune afin de faire de Golf Sud une commune de référence qui fera la fierté de la jeunesse. Pour atteindre cet objectif, l’innovation sera au centre de notre préoccupation. La modernisation de la mairie sera pour nous une priorité et elle nécessitera l’utilisation des nouvelles technologies de l’information pour rendre plus accessible les services de la mairie aux citoyens et citoyennes de la commune. Je suis également convaincu que notre commune de Golf Sud doit jouer un rôle primordial pour le développement de la ville de Guédiawaye, du fait notamment des atouts considérables dont elle dispose, parmi lesquels son potentiel économique, son histoire, sa diversité, son héritage spirituel, son environnement par la proximité avec la technopole et son beau littoral avec la plage de Malibu. Troisièmement, je souhaite être parmi les premiers à mettre en œuvre les recommandations des Assises nationales en termes de gestion publique locale. Je suis convaincu que les conclusions des Assises nationales doivent être notre feuille de référence pour développer notre cher pays à tous les niveaux. Une gouvernance transparente adossée sur la notion de redevabilité avec comme fondation le respect du citoyen. Il faudra aussi en même temps, et j’en ai en toute humilité la capacité, développer des mécanismes pour une mobilisation de ressources additionnelles qui iront dans des projets locaux structurants et qui auront des impacts socioéconomiques sur la commune.
A quelques mois des locales, Cheikhou Oumar Sy n’a toujours pas lancé officiellement son mouvement. Qu’est-ce qu’il attend ?
Le lancement de notre Mouvement Pour le Renouveau de l’Espoir et la Transparence (Pret) a connu un peu de retard dû à mon calendrier surchargé, mais surtout il fallait que je me concerte avec un certain nombre de personnes ressources pour avoir les meilleures orientations. Nous ne sommes pas pressés. Nous savons qu’une fois le lancement fait, nous compterons sur l’échiquier politique. Nous avons choisi le nom Pret pour préparer la jeunesse d’aujourd’hui aux enjeux de demain. Nous viendrons avec une vision pragmatique et ambitieuse : Faire du Sénégal un pionnier économique africain à l’orée 2040. Notre ambition est de faire en sorte que la jeunesse sénégalaise soit à la pointe du savoir, de la science et de la technologie pour créer les conditions d’un développement socioéconomique durable et qui s’adosse à nos valeurs culturelles et religieuses.Nous sommes présentement dans les derniers réglages et très bientôt notre mouvement verra le jour officiellement. Cela n’impacte en rien sur ma candidature pour la mairie de Golf Sud.
Vous serez face à des ténors, Lat Diop, Néné Fatoumata Tall pour ne citer que ceux-là. Comment comptez-vous convaincre la population de Golf Sud ?
Je n’ai point peur de l’adversité et tout le sens de mon engagement, au-delà du fait qu’il y ait effectivement des soi-disant «ténors» qui veulent briguer aussi la mairie de Golf Sud, c’est d’offrir aux populations une réelle alternative pour une gestion innovante et transparente. Personnellement je ne me suis pas fait un nom avec les ressources de l’Etat, contrairement à Lat Diop ou Néné Fatoumata Tall. Je me suis construit tout seul et j’ai toujours privilégié l’intérêt général. Lat Diop et Néné Fatoumata Tallcombinés ne peuvent offrir aux populations de Golf Sud une vision de développement local aussi structurée que la mienne et qui sera pragmatique dans la mise en œuvre. Ils peuvent par contre utiliser les moyens de l’Etat pour les arroser de billets de banque et de promessesqui seront non tenues, pour arriver à leursfins.S’ils sont aussi sûrs d’eux, je les invite, au même titre que tous les autres candidats, à un débat public où chacun de nous proposera son projet pour la commune de Golf Sud. Je ne pense pas sincèrement qu’ils osent répondre à cette invitation et je les comprends.Pour le reste, nous serons sur le terrain à travers des porte à porte et des séances d’échanges avec les populations pour les écouter et de manière inclusive les associer aussi bien dans la réflexion que dans la construction commune pour faire de Golf Sud une collectivité de référence dans tous les domaines. Ma priorité aussi est de réparer une injustice que vit l’Unité 1 à l’Unité 6 des Parcelles Assainies qui, durant les deux mandats de la maire sortante, se sont senties complétement exclues des politiques publiques de la commune. C’est une frange importante de la population qui vit là-bas et qui vont sentir qu’ils ont un maire. Ils ne demandent pas qu’on les considère comme des mendiants mais comme des citoyens pleins et entiers de la commune de Golf Sud.
En 2014, vous étiez à Bës Du Nakk, cette fois-ci vous partez seul à l’aventure. Avez-vous des chances?
C’est vrai, en 2014 je suis allé dans une coalition sous la bannière de Bës Du Nakk et nous avions fait un excellent résultat. Pour cette élection locale, j’irai dans une coalition. Ma priorité est de mettre une équipe municipale efficace et déterminée qui dépasse les intérêts personnels. Nous devons tous être des soldats au service de notre commune. Les pourparlers avancent bien sur le terrain et nous comptons nous retrouver autour de l’essentiel. Changer l’équipe actuelle est le premier défi, mais nous devons aussi offrir un programme réaliste et réalisable aux populations.
Vous êtes de la famille Omarienne et les relations étroites entre le Khalife et le chef de l’Etat sont connues de tous, comment comptez-vous gérer votre position politique ? Avez-vous déjà discuté avec votre oncle, le Khalife, de vos projets?
Ma responsabilité auprès du Khalife n’impacte en rien sur mes activités politiques. Je me suis engagé en politique en 2010 avec des convictions et une posture constantes. Je suis bel et bien conscient des rapports qu’entretient le président de la République avec le Khalife. Toutefois, mes observations ont toujours porté sur les politiques publiques et la bonne gouvernance et non des critiques subjectives. Le Khalife respecte mon choix et nous avons d’excellentes relations. C’est avant tout un grand démocrate et unpédagogue.J’ai une mission à remplir à ses côtés et je la remplirai en toute objectivité avec la discrétion qui sied.
Yewwiaskanwi est née, d’autres sont attendues. Et vous, comment ça va se passer ?
C’est une excellente chose. L’opposition n’a le choix que d’y aller en coalition pour pouvoir peser face au camp du pouvoir. Nous travaillons aussi à la mise en place d’une coalition qui regroupera les indépendants. Elle verra bientôt le jour.
Khadidjatou DIAKHATE
«Lat Diop et Néné Fatoumata Tall combinés ne peuvent offrir aux populations de Golf Sud une vision de développement local»
«Je suis bel et bien conscient des rapports qu’entretient le Président de la République avec le Khalife»
«Le montant de la caution est antidémocratique parce que le parti au pouvoir est en train de monnayer notre démocratie»
Les Echos : Vous êtes candidat à la mairie de Golf Sud, qu’est-ce qui vous a motivé à vouloir vous présenter
Cheikhou Oumar Sy : Effectivement j’ai déclaré ma candidature pour la commune de Golf Sud où je réside depuis plus de dix ans. J’étais candidat en 2014. Je suis sorti 5ème sur les 15 candidats qui avaient participé aux élections locales. Plusieurs raisons m’ont motivé à me représenter.Premièrement, ma ferme intention d’apporter mon expérience, aussi bien parlementaire que celle de la société civile dans la gestion de notre commune. En effet, nous devons repenser le développement de nos collectivités territoriales qui sont les piliers qui structurent notre économie. La mairie doit être le premier acteur au niveau local et doit être capable de mettre en œuvre des politiques publiques qui ont pour but d’améliorer considérablement la vie des citoyens au sein de leur commune. Mon ambition est de faire en sorte que les habitants de Golf Sud puissent accéder à la quasi-totalité de leurs besoins aussi bien du point de vue administratif, éducatif, sanitaire, sportif, que social et économique. Deuxièmement, travailler en synergie avec toutes les ressources humaines de la commune afin de faire de Golf Sud une commune de référence qui fera la fierté de la jeunesse. Pour atteindre cet objectif, l’innovation sera au centre de notre préoccupation. La modernisation de la mairie sera pour nous une priorité et elle nécessitera l’utilisation des nouvelles technologies de l’information pour rendre plus accessible les services de la mairie aux citoyens et citoyennes de la commune. Je suis également convaincu que notre commune de Golf Sud doit jouer un rôle primordial pour le développement de la ville de Guédiawaye, du fait notamment des atouts considérables dont elle dispose, parmi lesquels son potentiel économique, son histoire, sa diversité, son héritage spirituel, son environnement par la proximité avec la technopole et son beau littoral avec la plage de Malibu. Troisièmement, je souhaite être parmi les premiers à mettre en œuvre les recommandations des Assises nationales en termes de gestion publique locale. Je suis convaincu que les conclusions des Assises nationales doivent être notre feuille de référence pour développer notre cher pays à tous les niveaux. Une gouvernance transparente adossée sur la notion de redevabilité avec comme fondation le respect du citoyen. Il faudra aussi en même temps, et j’en ai en toute humilité la capacité, développer des mécanismes pour une mobilisation de ressources additionnelles qui iront dans des projets locaux structurants et qui auront des impacts socioéconomiques sur la commune.
A quelques mois des locales, Cheikhou Oumar Sy n’a toujours pas lancé officiellement son mouvement. Qu’est-ce qu’il attend ?
Le lancement de notre Mouvement Pour le Renouveau de l’Espoir et la Transparence (Pret) a connu un peu de retard dû à mon calendrier surchargé, mais surtout il fallait que je me concerte avec un certain nombre de personnes ressources pour avoir les meilleures orientations. Nous ne sommes pas pressés. Nous savons qu’une fois le lancement fait, nous compterons sur l’échiquier politique. Nous avons choisi le nom Pret pour préparer la jeunesse d’aujourd’hui aux enjeux de demain. Nous viendrons avec une vision pragmatique et ambitieuse : Faire du Sénégal un pionnier économique africain à l’orée 2040. Notre ambition est de faire en sorte que la jeunesse sénégalaise soit à la pointe du savoir, de la science et de la technologie pour créer les conditions d’un développement socioéconomique durable et qui s’adosse à nos valeurs culturelles et religieuses.Nous sommes présentement dans les derniers réglages et très bientôt notre mouvement verra le jour officiellement. Cela n’impacte en rien sur ma candidature pour la mairie de Golf Sud.
Vous serez face à des ténors, Lat Diop, Néné Fatoumata Tall pour ne citer que ceux-là. Comment comptez-vous convaincre la population de Golf Sud ?
Je n’ai point peur de l’adversité et tout le sens de mon engagement, au-delà du fait qu’il y ait effectivement des soi-disant «ténors» qui veulent briguer aussi la mairie de Golf Sud, c’est d’offrir aux populations une réelle alternative pour une gestion innovante et transparente. Personnellement je ne me suis pas fait un nom avec les ressources de l’Etat, contrairement à Lat Diop ou Néné Fatoumata Tall. Je me suis construit tout seul et j’ai toujours privilégié l’intérêt général. Lat Diop et Néné Fatoumata Tallcombinés ne peuvent offrir aux populations de Golf Sud une vision de développement local aussi structurée que la mienne et qui sera pragmatique dans la mise en œuvre. Ils peuvent par contre utiliser les moyens de l’Etat pour les arroser de billets de banque et de promessesqui seront non tenues, pour arriver à leursfins.S’ils sont aussi sûrs d’eux, je les invite, au même titre que tous les autres candidats, à un débat public où chacun de nous proposera son projet pour la commune de Golf Sud. Je ne pense pas sincèrement qu’ils osent répondre à cette invitation et je les comprends.Pour le reste, nous serons sur le terrain à travers des porte à porte et des séances d’échanges avec les populations pour les écouter et de manière inclusive les associer aussi bien dans la réflexion que dans la construction commune pour faire de Golf Sud une collectivité de référence dans tous les domaines. Ma priorité aussi est de réparer une injustice que vit l’Unité 1 à l’Unité 6 des Parcelles Assainies qui, durant les deux mandats de la maire sortante, se sont senties complétement exclues des politiques publiques de la commune. C’est une frange importante de la population qui vit là-bas et qui vont sentir qu’ils ont un maire. Ils ne demandent pas qu’on les considère comme des mendiants mais comme des citoyens pleins et entiers de la commune de Golf Sud.
En 2014, vous étiez à Bës Du Nakk, cette fois-ci vous partez seul à l’aventure. Avez-vous des chances?
C’est vrai, en 2014 je suis allé dans une coalition sous la bannière de Bës Du Nakk et nous avions fait un excellent résultat. Pour cette élection locale, j’irai dans une coalition. Ma priorité est de mettre une équipe municipale efficace et déterminée qui dépasse les intérêts personnels. Nous devons tous être des soldats au service de notre commune. Les pourparlers avancent bien sur le terrain et nous comptons nous retrouver autour de l’essentiel. Changer l’équipe actuelle est le premier défi, mais nous devons aussi offrir un programme réaliste et réalisable aux populations.
Vous êtes de la famille Omarienne et les relations étroites entre le Khalife et le chef de l’Etat sont connues de tous, comment comptez-vous gérer votre position politique ? Avez-vous déjà discuté avec votre oncle, le Khalife, de vos projets?
Ma responsabilité auprès du Khalife n’impacte en rien sur mes activités politiques. Je me suis engagé en politique en 2010 avec des convictions et une posture constantes. Je suis bel et bien conscient des rapports qu’entretient le président de la République avec le Khalife. Toutefois, mes observations ont toujours porté sur les politiques publiques et la bonne gouvernance et non des critiques subjectives. Le Khalife respecte mon choix et nous avons d’excellentes relations. C’est avant tout un grand démocrate et unpédagogue.J’ai une mission à remplir à ses côtés et je la remplirai en toute objectivité avec la discrétion qui sied.
Yewwiaskanwi est née, d’autres sont attendues. Et vous, comment ça va se passer ?
C’est une excellente chose. L’opposition n’a le choix que d’y aller en coalition pour pouvoir peser face au camp du pouvoir. Nous travaillons aussi à la mise en place d’une coalition qui regroupera les indépendants. Elle verra bientôt le jour.
Khadidjatou DIAKHATE
«Lat Diop et Néné Fatoumata Tall combinés ne peuvent offrir aux populations de Golf Sud une vision de développement local»
«Je suis bel et bien conscient des rapports qu’entretient le Président de la République avec le Khalife»
«Le montant de la caution est antidémocratique parce que le parti au pouvoir est en train de monnayer notre démocratie»
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