La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a encore fait face à la presse, pour annoncer la mise en branle de son deuxième plan d’action, arrêté au sortir de son assemblée générale tenue à l’hôpital général Idrissa Pouye ex-Cto. Cheikh Seck, secrétaire généralladite fédération avertit l’opinion que l’Etat sera tenu pour responsable de tout ce qui adviendra dans les prochains jours.
Sauf si l’Etat les invite à des négociations, les agents de santé regroupés au sein de la Fédération des syndicats de santé ne comptent pas reculer dans leur volonté de pousser les autorités à revoir leur situation comme les enseignants. Profitant du lancement de leur deuxième plan d’action qu’ils sont en train de dérouler depuis hier, Cheikh Seck déclare que c’est l’Etat qui sera tenu pour responsable de tout ce qui arrivera dans les prochains jours.«Nous ne réclamons que la justice et l’équité. Nous informons l’opinion que l’Etat sera seul responsable de toutes les conséquences qui découleront de son refus à dialoguer», dit Cheikh Seck SG de la F2S. Qui informe par ailleurs que dans ce combat pour l’égalité, pour un traitement équitable des agents de l’Etat, rien ne sera de trop.
En guise de bilan du premier plan d’action, Cheikh Seck dit que le boycott des journées de vaccination contre la poliomyélite a été largement suivi.«Vous n’entendrez jamais les autorités du ministère de la Santé dresser un bilan si ce n’est que pour justifier les centaines de millions dégagés par l’Unicef. Cela montre aisément notre capacité à bloquer tous les programmes de santé, notamment dans les zones opérationnelles. Les deux jours de grève des 3 et 4 mars derniers ont fini de montrer la force de frappe de la F2S à paralyser la quasi-totalité des structures socio-sanitaires du Sénégal. Le mot d’ordre a été largement suivi par les camarades», se réjouit Cheikh Tidiane Seck.
Sur le système de rémunération des agents de la fonction publique, le Sg a évoqué la revalorisation des agents de l’élevage, de l’agriculture et les enseignants. Et c’est pour dire qu’il ne comprend toujours pas pourquoi l’on refuse de l’appliquer aux agents de santé.«Les secteurs qui étaient ciblés : à savoir l’enseignement, l’agriculture et l’élevage ont connu une revalorisation de leur traitement salarial. Ce que nous saluons et encourageons. Mais au même moment où ils ont compris qu’il fallait corriger pour ces corps en octroyant des indemnités de 250.000 F pour les fonctionnaires de la hiérarchie B, 400.000 F pour le fonctionnaire de la hiérarchie A, il fallait en même temps comprendre que l’infirmière d’Etat ou la sage-femme d’Etat dont le diplôme est équivalent à Bac+ 3 (Licence) doit faire partir du lot. Mais il ne percevait que 189.000 F Cfa», déballe le syndicaliste dans tous ses états. Ainsi, il a exigé le respect des accords de 2014 et les conclusions et recommandations issues des différentes négociations avec les syndicats qui composent la fédération.
Baye Modou SARR