En visite hier au Môle 10 du Port autonome de Dakar, la ministre en charge des Pêches a salué les investissements massifs réalisés par les acteurs privés et a assuré de l’engagement de l’État à soutenir la filière, notamment dans la conservation et l’approvisionnement. Elle promet également un encadrement renforcé pour garantir de meilleures conditions de travail aux professionnels du secteur.
C’est une visite qui se voulait d’écoute, d’évaluation et de projection. Pour sa première sortie en tant que ministre chargée des Pêches au Môle 10 du Port autonome de Dakar, la responsable gouvernementale a exprimé sa satisfaction face aux investissements colossaux engagés par les acteurs privés de la pêche industrielle. « J’ai vu l’engagement réel des acteurs. Ce sont des infrastructures de plus de 40 millions de dollars qui ont été mises en place, des usines modernes, des chambres froides, des camions frigorifiques… des investissements qui participent activement à l’essor de notre économie », a-t-elle déclaré.
Toutefois, tout n’est pas parfait. Le manque d’approvisionnement en matière première freine certaines unités de transformation. « Certaines usines tournent au ralenti. C’est un vrai problème », a-t-elle reconnu, tout en réaffirmant la volonté de l’État d’y remédier à travers des mesures ciblées, notamment pour soutenir la pêche artisanale en matière de conservation.
Au-delà des infrastructures, la ministre a également abordé les conditions de travail dans le secteur. Elle a salué les avancées notables, comme la convention collective dans la pêche qui a amélioré les conditions de vie des marins. « Même si ce sont des structures privées qui les emploient, notre rôle est de veiller à ce que ces travailleurs aient des conditions dignes », a-t-elle insisté.
Concernant le chantier naval en projet, la ministre a précisé que le processus d’appel d’offres suit son cours : « nous avons présélectionné 4 entreprises sur 7. Les négociations à venir se feront dans l’intérêt exclusif du Sénégal, d/ans un esprit de partenariat gagnant-gagnant » dit-elle.
Le ministre des Pêches a réaffirmé l’ambition de faire du Sénégal un pays constructeur de navires à l’image du Maroc. « Le cap est fixé, et l’État accompagnera chaque acteur de la filière pour bâtir une industrie halieutique performante, durable et créatrice d’emplois », conclut-elle.