Dommage qu’on ne puisse ressusciter le Khalife Abdou Aziz Sy Dabakh. Car, disons-le, il se fait tard et le chemin est sombre et parsemé d’écueils jusqu’à l’élection présidentielle. Pour pallier cette angoisse existentielle qui étreint Goorgoorlu, on ne peut que se tourner vers les médias, qui devraient s’atteler à revisiter l’ensemble des discours du saint homme. L’objectif, c’est de rafraîchir les mémoires sur les obligations des uns et des autres concernant notre commun désir de vivre ensemble. Mais si on fait appel au défunt Khalife des Tidianes, précisément aux enregistrements qu’il a laissés à la postérité, c’est parce que la carence est patente du côté de ceux qui devraient porter le flambeau. Nulle part, dans les familles religieuses, n’émergent ces régulateurs sociaux, capables d’élever la voix pour rétablir les équilibres lorsque ceux-ci sont ébranlés. Au contraire, on cultive des amitiés suspectes, si on ne prie pour tous ceux qui viennent se prosterner devant soi, quels que soient leurs projets. En tout cas, au prochain grand Magal de Touba et au Gamou de Tivaouane qui suivra, on aimerait entendre la voix de la raison.
Waa Ji
Waa Ji