Sunugaal, notre cher gaal, est devenu comme ivre. Car si le timonier distribue les rôles à l’équipage au petit bonheur la chance, les matelots se marchent sur les pieds et finissent par s’étriper, au grand dam des pauvres passagers qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Esseulé au gaillard d’avant, depuis qu’il s’est débarrassé d’un second, ne voguant qu’entouré de moussaillons, Prési souffre certainement de la disparition de Tanor, dont les conseils éclairés lui permettaient de garder un bon cap. Mais, aujourd’hui, c’est l’Etat de droit qui geint, malmené par des actes posés dont les «attendu que», les «considérant que» et les «vu que», ces visas qui donnent à l’acte sa valeur juridique, ne sont pas en conformité avec la loi. Et l’affaire Mahmout Saleh peut être considérée comme l’arbre qui cache la forêt des fautes administratives. Alors que les cas des activistes de Noo Lank interpellés pour vouloir déposer un lettre, ou celui de Assane Diop, mis au gnouf pour longtemps alors que la flagrance de son acte diffusé en direct ne fait l’ombre d’un doute, poussent à dire que la gangrène est bien profonde. La déliquescence des pouvoirs, voilà bien un thème que devraient traiter les socialos pour commémorer Père Léo.
Waa Ji
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