Cette année 2020 sera à marquer d’une pierre noire, pour l’oublier le plus rapidement possible. C’est l’année où la pandémie du Covid-19 est venue s’ajouter à l’endémie de l’émigration clandestine qui endeuille nos populations depuis très longtemps. Et l’une dans l’autre, les deux plaies ont coûté au Sunugaal un millier de morts cette année. En effet, quand bon an mal an des centaines de jeunes pleins de sève et d’énergie vont se noyer dans les vagues de l’océan à la quête d’un Eldorado chimérique, 2020 aura été de la dimension du naufrage du bateau «Le Joola» de triste mémoire. 593 migrants disparus, suivant le décompte certainement imparfait de l’Oim, contre 210 en 2019. S’il n’y avait que cela. Car la pandémie du Covid-19 qui nous assaille par vagues a déjà enseveli 365 Sunugaaliens. Et comme pour un macabre équilibre, ce sont les personnes âgées que préfère emporter le virus. Alors que, désormais, c’est une 2nde vague qui déferle, avec des velléités de mutation du germe. Osons tout de même croire que 2021 ne puisse être pire et si les vaccins portent l’espoir contre la maladie, rien ne présage d’un remède à cette saignée morbide de l’émigration clandestine sur notre jeunesse.
Waa Ji
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