Le couple pose problème au Sénégal. Au-delà des divorces à n’en plus finir prononcés entre époux en bisbilles, c’est désormais par le meurtre que se séparent ceux qui s’étaient voué assistance et amour. Le couple n’est pas réceptacle d’antagonismes, mais plutôt le lieu où on additionne, pour ensuite multiplier. Or, ce qui se passe aujourd’hui, au sein des couples sunugaaliens, c’est que la tendance division a gagné tellement de terrain, que certaines parties arrivent à penser soustraction. Et là ça devient très grave. Tuer son conjoint(e), parce qu’on a voulu le/la garder pour soi, c’est pour sûr le/la perdre et se retrouver derrière les barreaux pour un long bail. Alors, lorsque le cocon du lit conjugal se transforme en arène, et qu’il faille se coucher le couteau entre les dents, mieux vaut hisser le drapeau blanc et négocier l’armistice. En tout cas, tous les Goorgoorlus qui avaient des projets de deuxième, troisième ou quatrième épouse, vont devoir mettre la pédale douce et acheter d’abord une combinaison ignifugée et garder un extincteur à portée de main. Un truc de ouf.
Waa Ji
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