Prési n’est plus simplement dans le Niangal. C’est qu’il est devenu tout à fait Niangg. Il distribue la peur jusque dans sa concession. Ses ouailles ont les guiboles qui tremblotent de frayeur. «Muut mbaa mott», parodions-nous il y a quelques jours, face à l’intransigeance affichée par Kor Marème pour mettre au pas ses ouailles. Silence radio leur a-t-il demandé, à propos de sa succession ou de son 3e mandat. Sory Fantamady Kaba en a payé le prix fort, recevant sa tête coupée sur les bras, puis Tapha Diakhaté le téméraire, à la limite suicidaire, s’est presque fait hara-kiri à force de tirer sur la corde. Lui aussi est passé à la trappe. Et Niangal est en train de scruter l’horizon, cherchant sa prochaine victime. Mais, il ne devrait pas zyeuter très loin, si vraiment il a de la suite dans les idées. Car d’autres voix se sont élevées pour aborder le sujet interdit du 3e mandat. Bougazelli, banlieusard et député, ainsi que Sitor Ndour, apériste du même patelin que Kaba, ont glosé à fond sur la possibilité juridique pour Niangg de briguer un 3e mandat. Alors, si l’interdit n’est pas ainsi transgressé par ces deux-là, on n’y comprend plus rien. A moins que…
Waa Ji
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