La vie humaine est si sacrée que l’humain qui la désacralise ne mérite plus de vivre. Désacraliser la vie humaine, ce n’est pas l’homicide involontaire, mais le meurtre, quel qu’en soit le mobile ou, pis, l’assassinat, quand le crime est prémédité, visant un objectif bien précis. Tout cela n’est pas nouveau, sauf qu’au Sunugaal, le débat sur la peine de mort à appliquer aux meurtriers, comme une ritournelle, revient au-devant de la scène. La Loi du Talion, telle que régie par la charia islamique et adaptée au corpus juridique de l’Etat laïc, a toujours servi d’épouvantail, sans jamais être vraiment appliquée. Les appels à son rétablissement doivent être écoutés par qui de droit. Les anti-peine de mort donnent toujours l’exemple des Usa, pour démontrer son innocuité, ou l’Arabie Saoudite où, par exemple, sont exécutés des condamnés à mort pour des raisons politiques. En tout cas, rétablir la peine de mort au Sunugaal est devenu aujourd’hui un sujet difficile à éluder, tant les crimes crapuleux sont devenus légion. Même si d’aucuns argueront que s’il faut tuer le meurtrier, il ne faut pas épargner non plus le bourreau de ce dernier.
Waa Ji
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