Talaatay Ndeer…pardon Ndar. Chaude a en effet été la journée d’hier mardi dans la ville plus que tricentenaire. Du feu, des pierres, des gaz lacrymogènes et du sang. Un cocktail détonnant amorcé par la colère des pêcheurs de Guet-Ndar, soumis à un régime draconien de la part des garde-côtes naaritaniens, au purgatoire de la brèche tueuse et aux difficultés communes à tous les Sunugaaliens. Depuis le temps qu’on promet d’endiguer la grande faille qui balafre la Langue de barbarie, beaucoup de pêcheurs ont perdu la vie en essayant de gagner leur pitance dans un océan aussi vide que le Sahara tout proche. Si en plus, les licences payées chez le voisin du nord sont périmées sans être prorogées, il y a de quoi brandir des pagaies. Les autorités étatiques, municipales d’abord, ministérielles ensuite, se doivent de réagir fissa afin de calmer les ardeurs. Les heurts qui ont émaillé cette journée entre forces de l’ordre et manifestants, les dégâts matériels et les blessés enregistrés ne doivent pas déborder le cadre de Saint-Louis. Pour cela, il faut plus communiquer que réprimer ou menacer. Les installations qui ont été vandalisées sont des symboles à bien méditer.
Waa Ji
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