Touba, une ville sainte qui ne serait pas très saine. Inondations, insalubrité, braquages, délits sexuels y ont fait leur lit, comme dans toute grande ville. Mais, le problème qui est particulier à cette cité de Khadimou Rassoul, c’est l’installation exponentielle de dépôts de produits médicaux dits de qualité inférieure, pour ne pas dire de contrefaçon. Le prétexte de l’évocation de cette tare, c’est le procès qui a eu lieu à Diourbel, hier, de deux sous-fifres pris dans l’affaire des 2 camions remplis de ces médicaments dangereux pour plus de 1 milliard de Cfa. Si la ville sainte compte 33 officines de pharmacie homologuées, il y existe également plus de 300 dépôts ne répondant pas aux normes sanitaires et stockant des médicaments de qualité douteuse. L’affaire pendante devant le tribunal de Diourbel aurait pu être l’occasion d’un gros coup de balai, si le courage des autorités politiques était à la hauteur du combat de l’Ordre des pharmaciens ou du Comité sénégalais de lutte contre les faux médicaments. Mais, pour s’être suffi de cette partie visible de l’iceberg, la lutte contre les médicaments contrefaits a encore une fois raté le coche.
Waa Ji
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