Ceux qui disposent de sésame leur donnant la possibilité de circuler la nuit, à l’instar de certains pisse-copies comme mézigue, ont dû se rendre compte que les forces de l’ordre ne badinent pas avec le couvre-feu. Rien que pour aller de la Zone de captage à la cité Fadia, il nous faut montrer patte blanche au niveau de trois check-points. Difficile donc de passer à travers les mailles des filets des limiers et des pandores. Sauf que, comme cela s’est passé à Thiès, des autorisations trafiquées peuvent circuler ou, c’est du pareil au même, des autorisations de complaisance distribuées à des non ayants droit. Mais, quoi qu’il en soit, la police doit agir avec tact et pédagogie, comme le soutient son Directeur général. A ce dessein, elle doit donc faire preuve de discernement. C’est-à-dire savoir reconnaitre le cas de force majeure qui pousse le citoyen lambda à sortir, pour conduire à l’hôpital sa femme parturiente, par exemple, et pour cela le laisser passer. Mais également, refuser le passage à tout détenteur de sésame en bonne et due forme, dont le comportement, la tenue ou la compagnie n’ont rien à voir avec un service public qu’il serait susceptible de remplir.
Waa Ji
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