En relevant, hier, que dans le cirque électoral en cours sous le chapiteau Sunugaal, le Conseil constitutionnel était bien la tête de Turc, l’on ne faisait pas preuve d’impertinence, loin s’en faut. En effet, un punching-ball ne subirait pas plus de coups que n’en reçoit présentement la haute juridiction, depuis qu’elle a procédé à l’élimination irrémissible de quelque 20 candidats à la candidature présidentielle. La méthodologie usée par les sept sages pour arriver à ce résultat est passée au crible par les intéressés eux-mêmes, qui démontrent sans désemparer l’impéritie d’un système qui, il faut le dire, n’a pas reçu l’onction démocratique du consensus, fruit d’un dialogue franc. A côté de ces candidats dépités, les observateurs de la société civile, invités par le Conseil constitutionnel, ont refusé de délivrer un blanc-seing, se joignant à la clameur de dénonciation, pour indexer plusieurs impairs. La question à poser est : est-il possible de revenir en arrière ? Difficile de répondre par l’affirmative, malgré les cris d’orfraie. Et pour redorer un blason bien terni à force d’incompétences réitérées, le Conseil devrait aujourd’hui valider Gakou Madické et Idy, sans fioritures.
Waa Ji