Kagnobon, dans le lointain Blouf, inhume ce jour sa fille Mariama Sagna, lâchement assassinée dans la banlieue de la capitale Ndakaaru. Déjà que la sortie du maître des poursuites près le Tribunal de Pikine/Guédiawaye a écarté toute connotation politique à cet assassinat, un peu trop vite au goût d’un des avocats de Pastef qui juge la sortie prématurée. De son côté, le Patriote en chef réclame la poursuite de l’enquête pour, dit-il, savoir qui a fait quoi et qui a fait faire quoi. Pour dire que le malaise suscité par le matraquage en règle de l’ancien inspecteur des impôts a forcément déteint sur cette affaire aux allures sordides de l’assassinat de sa responsable des femmes à Keur Massar. La violence alimente l’insécurité et l’impunité fait le lit du ressentiment et de la rancœur. Aussi, les forces de sécurité républicaines se doivent de circonscrire les départs de feu, avant que l’incendie ne se propage et devienne un brasier incontrôlable. Le repris de justice suspecté d’être au cœur du meurtre de Mariama doit de ce fait être alpagué dans les plus brefs délais et la lanterne des populations éclairée.
Waa Ji
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