Autrefois valeur sûre sans richesse connue autre que sa ressource humaine, Sunugaal, devenu pétrolier et gazier, doté de zircon et d’ilménite, sans compter le fer et le phosphate, est devenu malade de ses fils et filles. Hors des frontières de leur pays, certains Sunugaaliens trainent une réputation sulfureuse dont les échos nous parviennent malheureusement tous les jours. Mais c’est à domicile que le mal et la déchéance prennent maintenant leurs quartiers. Le Sunugaal s’illustre désormais dans le narcotrafic et le faux monnayage. Deux fléaux qui vont souvent de pair avec le terrorisme et le grand banditisme, jusque-là confinés à des milliers de kilomètres. Et on aurait pu garder espoir si la gangrène était restée artificielle, intermittente ou passagère. Mais, au vu de ce qui s’est déroulé sous nos yeux en cette seule année 2019, il est évident que le système est contaminé et qu’il sera difficile de parvenir à une complète rémission. Rien que la prise d’une tonne de chanvre faisait frissonner, mais quand c’est plus qu’une tonne de cocaïne qui est saisie, il faut sonner l’hallali. Surtout quand les libertés démocratiques prennent aussi l’ascenseur…pour le sous-sol.
Waa Ji
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