Bizarre tout de même que ni Niangal du Sunugaal, ni Asimi Goïta du Mali, ni Ouattara de la Côte d’Ivoire ou même Embalo de la Guinée-Bissau n’aient pipé mot du coup d’Etat qui a renvoyé dans l’anonymat leur «ami» Condé, se rangeant derrière les cris d’orfraie de la Cedeao et de l’UA. En réalité, ces silences sont plus assourdissants que les prises de position chloroformées de la communauté internationale. Si notre Prési rit sous cape du sort de celui qui voulait faire de lui sa tête de turc, il rumine en silence les insinuations tendancieuses de ses opposants sur son propre sort par rapport au 3e mandat. Goïta, on le sait est un pote à Doumbouya, avec qui il partage, en plus de la tenue kaki, les velléités putchistes, mais il a déjà assez à faire chez lui au Mali. Quant à Ouattara, disons qu’il n’avait pas d’atomes crochus avec Condé, bien qu’il puisse penser être le prochain sur la liste, au vu de la similitude de leurs trajectoires. Le jeune Embalo, utilisé comme poil à gratter jeté à Condé, se méfie de toute contagiosité du coup de force militaire en Guinée voisine et se barricade chez lui. En clair, on attend de connaitre la direction du vent pour que la realpolitik se soumette à l’épreuve du temps.
Waa Ji
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