Les pièces du puzzle disséminées un peu partout dans Ndakaaru, relativement à la sordide affaire présumée de viols répétés et de menaces de mort qui éclabousse le leader de Pastef/ Les patriotes, sont loin d’être aisées à rassembler. La tâche est si ardue qu’on se perd facilement en conjectures. Entre le salon de massage «Sweet Beauté» et ses personnages, la Section de recherches et ses redoutables pandores, les bureaux des procureurs, celui du juge, jusqu’à l’Assemblée, en passant par Keur Gorgui et la cachette de Adji Sarr, le fil conducteur est sectionné en plusieurs endroits. Si les gendarmes brulaient d’être si près de démêler l’écheveau, le holà mis par le Proc a modifié le sens du courant et dévié les regards vers l’hémicycle. Et bonjour les palabres, le rapport de force et le combat perdu d’avance des députés opposants. Et brusquement, sans crier gare, des fritures sur la ligne, avec la lionne du Baol, l’avocate de Sonko au tribunal des pairs : point de procès, seulement une manœuvre de dévalorisation de l’antisystème. En tout cas, la purge en cours et qui s’effectue sans gants et au grand jour n’augure rien de paisible. Les prochains jours nous édifieront sans doute.
Waa Ji
Waa Ji