Pauvre école publique. Elle qui a permis au fils de paysan, de pêcheur, de pasteur ou d’ouvrier de se hisser en haut de l’échelle sociale et de sortir ses parents de la pauvreté, la voilà réduite à être fuite comme une pestiférée. L’élue, aujourd’hui, c’est l’école privée, celle qui naguère ne recevait que les exclus du système public, exception faite du privé confessionnel catholique, une institution. Les temps ont bien changé et c’est faute de ne pouvoir envoyer leurs rejetons dans les établissements privés que les goorgoorlus, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, se tournent vers les établissements publics, où ce qui fait la réussite scolaire, à savoir le temps d’apprentissage et l’expérience des enseignants, fait cruellement défaut, par les temps qui courent. Sans compter l’environnement souvent fait d’abris provisoires. Alors, si les autorités en rajoutent par une indifférence coupable quand surgissent les problèmes, il y a de quoi désespérer. A moins qu’on ne décide de privatiser totalement l’enseignement et de réaffecter les nombreux milliards qu’on semble jeter par la fenêtre. L’éducation est un droit, mais sa qualité est une exigence de développement. RV au prochain mouvement de grève.
Waa Ji
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