Il faut le vivre pour y croire, ce qui n’est sûrement pas le cas de tous ceux qui n’ont pas vécu ce début de 3emillénaire. En effet, Sunugaal est brusquement devenu une grande plateforme pétrolière et gazière offshore, sur laquelle ses 15 millions de citoyens doivent se mouvoir, ce, dans une cacophonie indescriptible. Et ça vitupère à toute berzingue. Les spécialistes se bousculent au portillon, donnant chacun sa recette pour tirer le maximum de profit de la manne qui git sous les pieds des Sunugaaliens. Le processus s’est quelque peu emballé depuis que la BBC a rendu public cette enquête qui divulgue des deals présumés. Ainsi, comme un coup de pied dans une fourmilière, cela a fait hausser dangereusement la tension sur la plateforme. Et aujourd’hui, le risque est grand, car tous les Sunugaaliens n’ont pas la sérénité pour ne pas passer outre cette interdiction de fumer placardée un peu partout. Et la moindre étincelle serait fatale à tous. Alors, de grâce, ne mettez pas le feu à la case de Birima. Revenons aux fondamentaux de notre commun désir de vivre ensemble. Avec l’Etat, le service public, comme lieu commun des égalités. Il commence vraiment à se faire tard.
Waa Ji
Waa Ji