Tout le monde se plait à dire que la santé n’a pas de prix, mais qu’il a un coût. Ce qui est vrai, sauf si le patient qui se saigne aux quatre veines pour guérir de son mal reçoit en contrepartie du toc, un faux médicament. Et cela est d’autant plus grave que maintenant, les faux médocs se retrouvent dans le circuit officiel et, vice-versa, les vraies molécules sont cédées sous le manteau aux tabliers de Keur Serigne-Bi ou de Niary-Tally. En tout cas, les tonnes de médicaments, peut-être pas si faux que ça, mais pour sûr illégaux, retrouvées dans cette planque de Patte-d’oie, prouvent à suffisance que le trafic est bien ancré dans le paysage médical de Sunugaal. Tout le monde a encore frais dans la mémoire cette grosse prise d’il y a quelques années à Touba et qui avait défrayé la chronique. L’affaire avait fait grand bruit et des lampistes avaient payé alors que les commanditaires courent toujours. Cette fois, loin des cités maraboutiques, espérons que la justice ne tremblera pas et ira jusqu’au bout. En tout cas aujourd’hui que sous nos cieux bien sunugaaliens, on peine vraiment à trouver ne serait-ce que du paracétamol générique, c’est bien le placebo qui fait office de médoc.
Waa Ji
Waa Ji