Les inondations de cette année sont les plus inattendues. Du moins pour Niangal et son gangoor. Et la surprise filtrait du discours de Prési à la réunion de crise qu’il a fini par convoquer au palais. Apparemment, ses ministres de l’Assainissement et des Collectivités territoriales l’ont mené en bateau, depuis sa visite à Keur Massar l’hivernage dernier. Car à côté de l’érection en département et le redécoupage très politique, les travaux en fast-track tant vantés ont été d’une inefficacité révoltante. Et rien n’a semblé fonctionner du dispositif qui a coûté 30 milliards, sans compter tout ce qui a été dépensé en amont dans le plan décennal. Alors à côté de celle de Niangal, qui a fait chausser au Félix ses pataugas, la colère des populations désespérées s’est violemment exprimée. Et ce qu’il faut bien éviter par les gouvernants, c’est de répondre à ce ras-le-bol par la répression aveugle habituelle. Ce ne serait que jeter de l’huile sur un feu qui couve. Il faut plutôt mettre rapidement en œuvre le Plan Orsec, dont les moyens doivent être pérennisés jusqu’à solution définitive du problème. Loin du discours condescendant du porte-parole du gouvernement.
Waa Ji