Les démêlés judiciaires de Karim Wade avec l’Etat du Sénégal vont de rebondissement en rebondissement. Successivement jugé et condamné par la Crei, puis gracié par le Président Sall et exilé au Qatar, Wade-fils devait être ensuite dépouillé de ses biens, suivant l’arrêt de la Crei. Mais, cette dernière juridiction, ou plutôt le délit qu’elle a visé pour entrer en voie de condamnation de l’ancien ministre d’Etat, n’est point reconnu au pays de Marianne. Du côté de la Tour Eiffel, enrichissement illicite, on ne connaît pas. Alors, l’Etat du Sénégal a finalement freiné des quatre fers, se gardant bien de se pourvoir en cassation, après avoir été débouté dernièrement en appel. Pour dire que la victoire parisienne de Karim Wade est désormais définitive et ses biens dans la capitale française préservés. Mais la guerre est loin d’être terminée, car il reste la mère des batailles, celle de Dakar. Et c’est comme si l’Etat attend son adversaire au tournant. Si Karim veut briguer le fauteuil qu’avait occupé son père, il devra nécessairement revenir au bercail. Là, l’attendent deux écueils, 70.000 signatures de parrains à fournir et 138 milliards d’amende à payer.
Waa Ji
Waa Ji