Un gros nuage a couvert, hier, la lumière éclatante de la qualification des Lions du football en finale de Can, avec le décès de Ousmane Tanor Dieng. Parce qu’il fut un grand militant du sport, répondant à l’appel de la patrie chaque fois que l’équipe nationale jouait à Dakar. S’il n’y avait à l’occasion qu’une seule autorité étatique, il y avait à parier que c’était OTD. Le défunt secrétaire général du Parti socialiste a été quelque part le reflet renversé de Me Wade. 26 ans sous les lambris dorés mais tumultueux de l’Etat, 12 ans de galère dans l’opposition, avant un retour douillet sans vagues. Il est aussi parti sans grand bruit, loin du brouhaha des affaires qui occupent les Sunugaaliens. Un héritage dont les ayants droit, jusque-là écartelés pour ne pas dire dispersés ou démobilisés, ont des velléités de retrouvailles, seul point d’un testament laissé par le successeur de Njol Diouf. A la postérité, Tanor laissera une leçon de fidélité, de surdité aux appels de sirènes, au moment d’une traversée de désert longue sous un soleil de plomb. Le silence assourdissant de son ancien mentor, à ce moment précis, met en lumière combien lui a été injustement critiqué au moment de leur compagnonnage. Repose en paix.
Waa Ji
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