La communauté layène n’a certes pas été oubliée dans le programme de Macky Sall de réhabilitation des cités religieuses. C’est Prési lui-même, faisant sa ziarra dans le cadre de la 138e édition de l’Appel du Mahdi, qui est allé étrenner, trois jours auparavant, le joyau construit face à la Grande mosquée de Diamalaye. Mais en recevant dans cette grande salle de réception la délégation gouvernementale et les représentants de tout ce que le pays compte comme partis politiques, à l’occasion de la cérémonie officielle, hier, le discours du porte-parole et fils du Khalife des Layènes a été très mesuré, appelant au nécessaire dialogue pour une pacification du champ politique. Et c’est l’imam qui tranchera dans le vif, déniant à la maison de Limamou Laye toute coloration autre que la blancheur de la neutralité, dans la future confrontation politique de la présidentielle de février 2019. Libre à chaque Layène de choisir son camp. Voilà qui est dit et bien dit. Une neutralité très éloignée des prises de position d’un autre Khalife qui, avant d’accéder à sa charge, était connu pour sa rigueur éthique et qui, aujourd’hui, ne jure que par Macky. Autre temps, autre mœurs.
Waa Ji
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