Le coronavirus menace le monde, mais le moindre rhume constitue une affection difficile à traiter au Sunugaal. En effet, on connaissait le parcours du combattant de tout patient ayant besoin d’une prise en charge correcte dans un établissement hospitalier public du pays, mais il y a désormais plus grave. La pénurie s’installe insidieusement dans les officines. Hé oui, il suffit de présenter une ordonnance requérant certaines molécules pour se heurter au désarroi du pharmacien, obligé de vous renvoyer chez d’autres confrères. Une fois, ça passe, mais quand l’épidémie se propage à la vitesse V, il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme, d’activer le gyrophare et la sirène des sapeurs-pompiers. Car, notre système sanitaire, n’en doutons plus, est vraiment moribond. Puisque les grands pas accomplis dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires, dont le traitement nécessitait des évacuations onéreuses, risquent bien d’être plombés par un environnement défaillant, avec une Pharmacie nationale d’approvisionnement empêtrée dans la gestion de ses stocks. En tout cas, il ne sert à rien de détecter les maux des Sunugaaliens, sans les médicaments pour les soigner.
Waa Ji
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