Zone criminogène du fait d’une pauvreté extrême, la banlieue est également le lieu d’une compétition politique acharnée du fait d’un électorat important. L’un dans l’autre, le mélange devient de fait détonant. Aussi, pour faire le distinguo entre le meurtre crapuleux et l’exécution intimidante maquillée, dans l’affaire de l’assassinat de la responsable de Pastef-Les Patriotes à Keur Massar, la tâche ne sera pas facile. D’autant que le leader de ce jeune parti, Ousmane Sonko, fait depuis quelque temps l’objet d’un lynchage médiatique et d’une diabolisation tous azimuts. Quoi qu’il en soit, malgré les capacités de nos forces de police et de gendarmerie à démêler l’écheveau dans les enquêtes qui leur sont confiées, il est remarquable que certaines affaires soient restées nébuleuses pour des raisons souvent inavouées. Or, dans celle qui nous préoccupe, la connotation politique devrait plutôt inciter à une célérité sans faille et des résultats probants, afin que l’opinion soit édifiée. La survenue sporadique de crimes politiques faisant partie du décor sunugaalien, on ose croire qu’aucun enjeu n’a dû mettre en jeu la vie de cette mère de famille.
Waa Ji
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