L’édition 2019 du marathon de la Présidentielle a enregistré de nombreuses inscriptions, même si, d’avance, l’on sait que tous ne prendront pas le départ. Les raisons des désistements et autres abandons ne seront certes pas similaires, puisque certains coureurs coltinent au dos un lourd handicap, s’ils ne sont tout bonnement entravés. Ceux-là, un duo, on les connait. L’un, doublement handicapé, est exilé loin de son pays, en plus d’être rayé des listes électorales. L’autre, bien que présent sur la partie du territoire la moins convoitée, la prison de Rebeuss, est progressivement dépouillé de ses atours d’édile, puis de député, avant d’être prochainement disqualifié définitivement par la juridiction suprême. Tous deux persistent à vouloir mettre le pied à l’étrier, mais le mouvement populaire capable de leur faire la courte échelle tarde à prendre forme, et pour cause. Le favori de la course, en plus d’être soupçonné d’avoir pipé les dés, pour ces deux handicapés, a placé tellement d’obstacles sur le circuit que nombre de prétendants ne parviendront pas aux stalles de départ. Il fixe les règles du jeu, désigne les arbitres et donne le top départ après s’être déjà élancé. Drôle de course.
Waa Ji
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