Dans le «Mandat», ce chef-d’œuvre de feu Sembène Ousmane, la perspective d’un prochain gain a poussé Makhourédia à s’endetter, puis à baver pour encaisser un montant qui n’était finalement destiné qu’à sa sœur. C’était une fiction dans le Sunugaal de années 70. Aujourd’hui, c’est Ndiaye Illimix qui nous sert une anticipation titrée «le mandat sans limite», une idée saugrenue sous forme de ballon de sonde, qui permettrait à Prési de s’approprier à vie le titre foncier du palais Senghor. Kawteef ! Ce monsieur aurait dû tourner sa langue 7 fois avant de sortir cette énormité, qui lui vaut un lynchage en règle sur les réseaux sociaux, mais aussi un lâchage sans parachute des apéristes qui s’en lavent les mains. Est-ce pour faire accepter le 3e mandat qu’on agite l’illimix ? Voilà un stratagème utilisé dans l’administration en matière budgétaire : demander le maximum pour se voir attribuer plus que de besoin. En tout cas, le ministre des Sous, à la fin du marathon à l’Assemblée, s’est bien gardé d’user de ce terme rayé du vocabulaire beige marron. Pour ne pas parler de mandants, ADD, s’adressant aux mandataires députés, a utilisé le terme «administrés» pour évoquer ceux qui les ont élus.
Waa Ji
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