On disait de Njomboor qu’il clignotait à gauche pour tourner à droite, mais également que c’est bien lui le maître du «wax waxeet». Aussi, sa volte-face d’hier, dans le conflit monté en épingle qui l’a opposé à son pote Me Madické Niang, n’a surpris que les non-initiés. Le pape du Sopi est un fin politique, et c’est une lapalissade de le dire. Et quand il énonce lui-même qu’il est très nuancé, cela sous-entend qu’il n’est pas un extrémiste, que ses positions ne sont jamais définitives, mais sujettes à une évolution, en fonction des circonstances. Le long séjour dans l’opposition, dans un pays comme Sunugaal, où la droiture, le respect de la parole donnée ne sont que chimères, particulièrement en politique, a aiguisé la psychologie de Njomboor, son appréhension de la nature humaine. Aussi, ce rétropédalage, dans sa relation avec le président du groupe libéral à l’Assemblée nationale, montre bien que le leader du Pds garde toute sa lucidité, puisqu’il maintient son fils comme candidat de son parti, mais il préserve en même temps une connexion avec Madické Niang, dont l’utilité dans le dispositif libéral n’est plus à démontrer.
Waa Ji
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